Le Maroc et la Russie s’apprêtent à renforcer leur coopération dans le domaine de la pêche maritime. Après l’expiration, en décembre 2024, de leur précédent accord, les deux nations entament des discussions pour la signature d’un nouvel engagement quadriennal. Si cet accord voit le jour, il offrirait à la flotte russe un quota de 80 000 tonnes de poissons, consolidant ainsi un partenariat stratégique qui s’est intensifié au fil des années.
Les relations entre Rabat et Moscou ne se limitent pas à la pêche. Depuis plusieurs décennies, le royaume chérifien et la Russie entretiennent des liens économiques solides, notamment dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture et du commerce. Le Royaume exporte vers la Russie des produits agricoles de premier plan, tels que les agrumes et les légumes, tandis que Moscou fournit au Maroc des hydrocarbures et des engrais.
Dans ce contexte, la pêche demeure un volet clé de cette coopération. La Russie, confrontée à des sanctions occidentales qui limitent son accès à plusieurs marchés, cherche à diversifier ses approvisionnements en produits halieutiques. Le Maroc, de son côté, y voit une opportunité pour valoriser son secteur maritime tout en garantissant un cadre réglementaire permettant une exploitation durable de ses ressources. Si les négociations aboutissaient, cet accord pourrait renforcer la présence russe dans les eaux marocaines tout en générant des retombées économiques pour le Royaume.
Les licences de pêche octroyées aux navires russes pourraient s’accompagner d’engagements en matière d’investissement et de transfert de technologies, favorisant ainsi le développement du secteur halieutique marocain. Toutefois, la question de la gestion durable des ressources maritimes reste un enjeu central. Le Maroc, soucieux de préserver ses stocks de poissons, devra s’assurer que cet accord respecte les normes environnementales et ne compromet pas l’équilibre de son écosystème marin.
Au-delà de la pêche, ce rapprochement pourrait marquer une nouvelle étape dans les relations entre Rabat et Moscou. Alors que la Russie cherche à renforcer sa présence au Maghreb, le Maroc pourrait tirer parti de cette dynamique pour diversifier ses partenariats internationaux et consolider son rôle d’acteur économique majeur dans la région.
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