Le marbre est une ressource précieuse et stratégique qui suscite un intérêt grandissant dans plusieurs pays, y compris en Algérie. Afin d’optimiser son exploitation et de renforcer sa place dans l’économie nationale, les autorités algériennes prépare une nouvelle stratégie dédiée à la filière. Cette initiative vise à structurer le secteur, encourager la production locale et réduire la dépendance aux importations tout en misant sur des partenariats internationaux.
Lors de sa visite de travail dans la wilaya de Skikda, la Secrétaire d’État chargée des Mines auprès du ministre de l’Énergie, Karima Tafer, a détaillé les grandes lignes de cette nouvelle feuille de route. Au cœur de cette stratégie, l’implication du groupe public minier Sonarem apparaît comme un levier essentiel. Ce dernier sera chargé de développer des domaines clés tels que la formation, le marketing et le management afin de moderniser la filière.
L’un des axes majeurs de cette relance concerne l’Entreprise nationale du marbre, qui fait face à plusieurs défis nécessitant des ajustements structurels. L’association du secteur privé et du secteur minier national doit permettre d’accompagner cette relance pour atteindre des objectifs ambitieux : réduction des importations, valorisation des ressources locales et ouverture vers l’exportation.
Un volet crucial du plan concerne également la formation. Une convention de partenariat entre le groupe Sonarem et la Fédération italienne du marbre doit être signée en mai prochain. Ce partenariat prévoit la création d’une école spécialisée destinée à former les travailleurs du secteur sous la supervision d’experts italiens en extraction et transformation du marbre. En parallèle, le traitement de l’albâtre sera renforcé grâce à l’implication du secteur de la formation professionnelle et d’experts locaux.
Cette stratégie répond aux directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui avait instruit, lors du Conseil des ministres du 9 mars, de réorganiser la filière avec l’appui de partenaires internationaux spécialisés. Des mesures concrètes ont été annoncées, notamment l’interdiction d’importer des dalles de marbre finies, le lancement de nouveaux investissements et l’introduction de réformes sectorielles.
Les récentes décisions s’inscrivent dans la continuité des orientations présidentielles de 2023, où des restrictions sur l’importation des produits finis avaient déjà été mises en place. L’accent avait également été mis sur l’intégration des start-up et le renforcement des capacités technologiques dans le secteur du marbre.
L’Algérie, qui possède une tradition ancienne dans l’exploitation du marbre, ambitionne ainsi de lui redonner une place stratégique dans son développement économique. La volonté des autorités de moderniser et structurer la filière se traduit par des mesures concrètes, un encadrement renforcé et des partenariats ciblés, gages d’une relance pérenne du secteur.
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