Melania Trump en guerre contre les deepfakes

Melania Trump (Photo GeekWire / Monica Nickelsburg)

L’avancée fulgurante des technologies numériques a engendré des outils à double tranchant dont certains, exploités par des individus malveillants, provoquent des dommages considérables aux victimes. Parmi ces innovations détournées figure le deepfake, technique permettant de manipuler des images ou vidéos pour créer des contenus falsifiés mais visuellement convaincants. Face à cette menace grandissante, Melania Trump, première dame des États-Unis, a décidé de mobiliser son influence pour soutenir une législation protectrice, signalant ainsi son engagement dans un combat essentiel pour la dignité et la sécurité numériques.

Lors d’une table ronde organisée au Congrès américain lundi, Melania Trump a effectué sa première apparition publique en solo depuis le retour de son époux à la présidence en janvier. Cette sortie remarquée visait à soutenir une proposition de loi cruciale contre les deepfakes pornographiques, ces montages souvent générés par intelligence artificielle qui insèrent sans consentement le visage de personnes réelles dans des contenus à caractère sexuel.

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« Les menaces de violation de l’intimité sont alarmantes dans notre monde actuel où l’IA prend une importance croissante« , a souligné la première dame, dont l’implication politique reste habituellement discrète. Elle a également mis l’accent sur la protection des plus vulnérables : « Il est impératif de protéger nos enfants à une époque où les interactions numériques sont indissociables de la vie quotidienne.« 

Le texte législatif, porté par le sénateur républicain Ted Cruz, a déjà reçu l’approbation unanime du Sénat. Il contraindrait les plateformes numériques et sites internet à développer des procédures efficaces pour supprimer rapidement ces contenus préjudiciables. La Chambre des représentants doit encore l’examiner avant son éventuelle adoption définitive.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte où le phénomène prend de l’ampleur, surpassant la capacité de réaction des législateurs mondiaux. Certains États américains comme la Californie et la Floride ont pris les devants en criminalisant la diffusion de ces faux contenus explicites.

Si les victimes les plus médiatisées sont souvent des femmes publiques, politiciennes ou célébrités comme la chanteuse Taylor Swift, les experts alertent sur le fait que toutes les femmes peuvent être ciblées, quelle que soit leur notoriété. Une étude récente publiée fin 2024 révèle l’ampleur inquiétante du phénomène : un sixième des femmes élues au Congrès américain ont déjà été victimes de telles images générées par intelligence artificielle.

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