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Navire échoué à Fidjrossè : Le verdict attendu le 10 avril, les prévenus risquent gros

Le jeudi 6 mars 2025, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a requis des peines de prison de 3 à 5 ans contre plusieurs personnes impliquées dans l’affaire du navire SPSL Udeme, échoué à Fidjrossè en juin 2024. Sont concernés des marins, des policiers, des membres de l’équipage ainsi qu’un contrebandier.

Dix-huit personnes sont poursuivies dans ce dossier, dont trois militaires marins, un policier et quatorze membres de l’équipage du navire. Les fonctionnaires de l’État sont accusés d’« abus de fonctions », tandis que l’équipage est poursuivi pour « navigation sans titre » et « infractions aux règles ». Le contrebandier fait face à des accusations de « trafic de produits pétroliers ».

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Le deuxième substitut du procureur spécial a requis cinq ans de prison, dont deux ans ferme, et un million de francs CFA d’amende contre le chef du service de l’information et de communication de la préfecture maritime ainsi que le commandant de la police fluviale. Selon le ministère public, ces deux responsables auraient manqué à leur devoir en omettant de sécuriser le navire après avoir été en contact avec son représentant.

Concernant le contrebandier, présenté comme l’indicateur du navire, la peine demandée est de cinq ans de prison ferme et deux millions de francs CFA. Il est poursuivi pour « contrebande », « complicité d’abus de fonctions » et « introduction illégale de produits pétroliers ». D’après l’accusation, il aurait profité du transbordement de carburant lorsque le navire a subi une panne technique. Parmi les quatorze membres de l’équipage, cinq risquent trois ans de prison ferme et une amende de deux millions de francs CFA. Le ministère public leur reproche des faits de « navigation sans titre », « trafic de produits pétroliers » et « introduction illégale dans les eaux béninoises ».

Le ministère public a également demandé la confiscation du navire et de sa cargaison ainsi que la condamnation des prévenus à verser 300 millions de francs CFA à l’État béninois, en réponse à la requête de l’Agent judiciaire de l’État (AJE). En revanche, la relaxe au bénéfice du doute a été suggérée pour dix prévenus, dont le commandant de la base navale de Cotonou et plusieurs membres de l’équipage, considérés comme n’ayant pu éviter l’incident.

Les avocats de la défense ont plaidé la relaxe de leurs clients, estimant que les infractions reprochées ne sont pas constituées, le navire n’étant pas censé faire escale au Bénin. Ils ont souligné que seule une panne technique avait conduit à son échouage sur la plage de Fidjrossè le 30 juin 2024. La Cour a fixé le délibéré au 10 avril 2025, laissant en suspens le sort des prévenus et les attentes des autorités sur cette affaire retentissante.

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