Or au Maghreb: vives craintes dans ce pays

Des lingots et minerais d'or

Bien que le Maghreb ne figure pas parmi les grands producteurs aurifères africains comme le Ghana, l’Afrique du Sud ou le Mali, le commerce de l’or y occupe une place culturelle et économique significative. Au Maroc particulièrement, le secteur de la bijouterie traditionnelle représente un patrimoine artisanal précieux et un marché dynamique. Le pays, qui importe la majorité de son or, a développé une réglementation stricte pour encadrer les transactions de métaux précieux face aux risques croissants de circuits financiers parallèles. Dans un contexte régional marqué par des défis sécuritaires et économiques, les autorités marocaines ont renforcé la surveillance des flux d’or et de diamants, considérés comme des valeurs refuges susceptibles d’attirer des capitaux d’origine douteuse. Cette vigilance s’intensifie aujourd’hui face à des comportements d’achat inhabituels observés dans plusieurs villes du royaume.

Alerte des bijoutiers marocains

Une situation inhabituelle secoue actuellement le secteur de la bijouterie au Maroc. Des professionnels établis à Casablanca, Tanger, Al Hoceima et Fès ont signalé à l’Autorité nationale du renseignement financier (ANRF) des achats massifs d’or et de diamants. Ces transactions répétées et de grande ampleur ont éveillé la méfiance des commerçants, qui y voient potentiellement des opérations suspectes.

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L’ombre du blanchiment d’argent

Face à ces mouvements financiers atypiques, l’ANRF – organisme spécialisé dans la détection des flux financiers illicites – a été mobilisée. Selon les informations rapportées par le quotidien Assabah, les experts estiment que les acteurs du secteur joaillier ont l’obligation légale de signaler toute transaction douteuse aux autorités compétentes. Cette vigilance s’inscrit dans les efforts nationaux de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement d’activités terroristes.

Ces acquisitions importantes d’or soulèvent des questions sur l’origine des fonds utilisés et leur destination finale, dans un pays où la traçabilité des transactions financières constitue une préoccupation croissante pour les autorités.

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