Le Sahel fait face à une menace persistante qui fragilise la stabilité de plusieurs États de la région. La lutte contre le terrorisme demeure une priorité pour les gouvernements concernés, et dans cette dynamique, le Niger et le Ghana entendent renforcer leur coopération. Face aux défis sécuritaires, les deux pays multiplient les échanges pour coordonner leurs efforts et répondre à cette crise de manière concertée.
Dimanche dernier, le président ghanéen John Dramani Mahama s’est rendu à Niamey pour une visite de quelques heures. Accueilli au palais présidentiel, il a échangé avec le général Abdourahamane Tiani sur des sujets majeurs touchant à la coopération bilatérale et à la sécurité régionale. À l’issue de cette rencontre, un communiqué commun diffusé sur Télé Sahel a confirmé la volonté des deux chefs d’État de dynamiser leur partenariat dans divers domaines, notamment la lutte contre l’insécurité.
Cette visite s’inscrit dans un contexte plus large où le Ghana, par l’entremise de son président, cherche à jouer un rôle diplomatique dans la sous-région. M. Mahama poursuit en effet une tournée auprès des dirigeants du Mali, du Niger et du Burkina Faso afin de maintenir le dialogue entre ces États et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Toutefois, le communiqué officiel ne fait pas état d’une tentative de réconciliation entre l’Alliance des États du Sahel (AES) et l’organisation régionale.
L’entretien entre les deux dirigeants met en lumière la nécessité pour les pays d’Afrique de l’Ouest d’adopter une approche coordonnée face aux menaces transfrontalières. La coopération entre le Niger et le Ghana pourrait ainsi ouvrir la voie à des initiatives plus larges, associant d’autres nations à la lutte contre l’instabilité qui affecte la région. En dépit des incertitudes géopolitiques, les échanges de ces derniers jours témoignent d’une volonté commune d’avancer vers des solutions concertées pour répondre aux défis sécuritaires du Sahel.
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