Des membres de l’Assemblée nationale se sont rendus au Centre hospitalier international de Calavi (CHIC) ce mardi 4 mars 2025. Conduite par le président Louis Gbèhounou Vlavonou, la délégation, composée de plusieurs députés de divers bords politiques, a été accueillie par le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin, et l’équipe dirigeante de l’établissement.
Cette visite avait pour but d’apprécier les infrastructures et les services de cet hôpital de référence, conçu pour offrir aux Béninois des soins de qualité. Avant d’explorer les différentes installations, les parlementaires ont assisté à une présentation de Karine Istin, Directrice générale du CHIC, qui a exposé les spécificités et les défis de l’hôpital.
D’une capacité de 436 lits, le CHIC regroupe 18 spécialités médicales organisées en huit pôles. Son implantation s’étend sur un domaine de 40 000 mètres carrés, et son fonctionnement repose sur plusieurs enjeux, notamment le recrutement de 1 200 employés à plein temps, la maintenance des infrastructures, la sécurisation du site et l’optimisation du système d’information.
Lors des échanges, plusieurs députés, dont Abdoulaye Gounou, Chantal Ahyi et David Godonou Houinsa, ont exprimé leurs interrogations sur des aspects essentiels tels que les critères de recrutement, le modèle économique de l’hôpital, les coûts des prestations et l’accès aux soins pour les populations les plus vulnérables.
Sur la question du personnel, Karine Istin a rassuré que les recrutements sont effectués via des appels à candidatures et que les postes ne sont pas exclusivement réservés à des compétences extérieures. Concernant les conditions d’accès, le ministre de la Santé a indiqué que les indigents et les patients relevant d’une évacuation sanitaire interne pourront bénéficier des soins dispensés par l’établissement. La visite guidée a permis aux députés de découvrir les équipements de pointe du CHIC, notamment un appareil de radiothérapie, des dispositifs avancés pour la prise en charge des dialysés et un plateau technique performant en imagerie médicale.
Au terme de cette immersion, Louis Vlavonou a salué l’initiative qui permet au Bénin de réduire sa dépendance aux évacuations sanitaires à l’étranger. Il a également exprimé sa satisfaction quant à la qualité des infrastructures et des équipements, affirmant que le CHIC représente une avancée significative pour le système de santé béninois. Lire quelques extraits des déclarations de Députés : (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp du journal La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)
Louis Gbèhounou Vlavonou, Président de l’Assemblée nationale
« Il n’y a vraiment pas de mots pour qualifier l’investissement qui s’est fait ici. Nous avons l’habitude de voyager. Nous avons l’habitude d’aller dans les centres hospitaliers en Europe et un peu partout. Ce qui se fait ici au CHIC n’a rien à envier à ce que nous avons l’habitude de voir à l’extérieur. Nous ne pouvons que dire bravo au Président Patrice Talon qui a eu la vision de décider que ce qu’on s’en va chercher à l’extérieur, peut se réaliser chez nous… Avec le CHIC et son plateau technique impressionnant, le Bénin peut très bien développer un tourisme médical. Il y a quelques années, on allait en Afrique du Sud, au Maroc, au Ghana, en Turquie pour se faire soigner. Aujourd’hui, avec cette réalisation du Président Patrice Talon, ce qu’on va chercher en Afrique du Sud est ici. Des explications qui nous ont été données, des ressources humaines compétences sont en train d’être recrutées et formées. Nous avons aussi vu des appareils médicaux de dernière génération. Tout cela nous rassure du sérieux qui entoure cette réalisation du gouvernement. Nous ne pouvons que souhaiter bon vent au CHIC et que grand soin soit pris de ce joyau ».
Chantal Ahyi, Député Bloc Républicain, 2e Questeur
« C’est du jamais vu! Sans doute que ça existe ailleurs en Afrique de l’Ouest, mais dans notre pays le Bénin, c’est de l’inédit et nous invitons les Béninois à venir faire un tour pour voir ce qui est installé ici et qui fera bientôt, par les fréquentations nationales, régionales voire internationales, la fierté de notre pays le Bénin. Après avoir visité le CHIC, on peut dire que pour se soigner de façon pointue, le Béninois n’a plus besoin d’être évacué dans les hôpitaux en Afrique du Sud ; il n’a plus besoin d’aller dépenser de l’argent en France avec les longues queues qu’il faut faire pour obtenir le visa ; il n’a plus besoin de s’inquiéter des diagnostics ; il est à l’abri des erreurs médicales parce que tout est vraiment réuni ici au CHIC pour des soins de qualité. De ce que nous avons vu, on peut dire que toutes les expertises de la santé réunies en un seul lieu, c’est le CHIC et nous devons en être fiers ».
Maixent Djeigo, Député Union progressiste le Renouveau
« D’entrée de jeu, je voudrais remercier le Président Louis Gbèhounou Vlavonou pour nous avoir offert l’opportunité de faire cette sortie sur le Centre hospitalier international de Calavi (CHIC). Après lui, je voudrais aussi dire mes remerciements au Ministre de la santé pour sa présence à nos côtes pour nous éclairer sur la mission de cet hôpital de référence. Le CHIC est un hôpital qui, à 3000 kilomètres à la ronde, a le plateau technique le plus moderne. C’est un instrument qui permet non seulement de protéger la santé des Béninois. Et quand on s’investit dans la santé, on s’investit dans les ressources humaines et par ricochet le développement parce qu’il faut des bras valides pour assurer le développement de notre nation. Avec le CHIC, le Bénin se positionne désormais comme une plateforme dans la sous-région en terme de solution à un accès aux de santé de qualité. La modernité du matériel médical installé et la valeur ajoutée que constitue la radiothérapie m’ont beaucoup impressionné et rassuré. Aujourd’hui au Bénin, on peut soigner les cancers avec la radiothérapie comme cela se fait dans les grands hôpitaux en Europe. C’est vraiment une grande avancée. J’ai été très content de savoir que le CHIC est non seulement pour le Bénin, mais surtout le transfert de technologie sera une réalité pour que de plus en plus de Béninois soient formés à une prise en charge correcte des malades. J’ai aussi aimé le fait que le CHIC entretienne une stratégie de référencement des malades vis-à-vis des autres centre hospitaliers. Je me réjouis aussi de ce que tout a été bien prévu et bien pensé dans le domaine de l’approvisionnement des médicaments et tout ce qui est consommables médicaux pour faire tourner le Centre, ceci en conformité avec les normes internationales… On ne peut pas évaluer le CHIC sans penser à la loi votée par le Parlement et qui a rapport à l’exercice en clientèle privée dans le secteur de la médecine humaine. En mettant en place le CHIC, en mettant en place les Centres hospitaliers dans nos départements pour le secteur public, le gouvernement a aussi mis en place un dispositif pour que les privés puissent avoir les moyens de créer des centres privés d’un haut standing avec un plateau technique élevé ».
Ogbon Djiman, Député Les Démocrates
« Mes impressions sont plutôt bonnes. Nous avons visité un hôpital dénommé CHIC, un hôpital de référence très bien bâti avec des équipements de pointe. Au parti Les Démocrates, c’est tout ce qu’on demande à l’État ça. C’est-à-dire faire tout ce qu’on peut faire pour rendre les Béninois heureux. Nous avons toujours parlé d’unités de dialyse et nous avons vu ici au CHIC que cette doléance a été prise en compte. C’est très bien. Les autres questions qui demeurent, c’est quoi la prise en charge des citoyens dans nos hôpitaux ? Si désormais, on ne peut plus évacuer les malades hors du territoire national et qu’on doit les soigner surplace, c’est tant mieux. Maintenant est-ce les autres besoins sont pris en charge ? Ce sont là nos préoccupations. Nous avons demandé par exemple à savoir le coût de l’infrastructure. On ne l’a pas eu en FCFA. On a eu le montant en Euros. Pour nous ce n’est pas assez explicite puisque l’Euro n’est pas notre monnaie. Par rapport au recrutement du personnel, nous ne sommes pas contre les étrangers mais lorsque vous avez la main d’œuvre qualifiée surplace, je crois qu’on peut l’utiliser. Globalement, l’impression est plutôt bonne… »
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