À travers un communiqué officiel publié ce jeudi 17 avril 2025, le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) a fermement protesté contre les attaques verbales et calomnies dont serait victime son président, Me Adrien Houngbédji. Le Secrétariat général du parti évoque une « profonde indignation » face à des propos jugés injurieux et indignes, émanant de certaines personnalités politiques, y compris des membres du gouvernement.
Signé par Gratien Laurent Ahouanmenou, Secrétaire général adjoint du PRD, le communiqué condamne « cette dérive verbale, indigne de la hauteur morale et intellectuelle » que requièrent les fonctions d’État. Le PRD estime que ces attaques ne sont que l’expression d’un « mépris pour le débat démocratique et civilisé ».
L’ancien président de l’Assemblée nationale, qualifié dans le document de « homme de paix et d’expérience », est salué pour ses appels constants à l’unité nationale et au dialogue. Le PRD rappelle que ses récentes prises de parole, notamment lors du Sommet des jeunes du 15 avril dernier, s’inscrivent dans une volonté manifeste de préserver la paix, la stabilité des institutions et les acquis démocratiques.
Lors de cette intervention publique, Me Houngbédji avait réitéré ses préoccupations face aux risques d’exclusion lors des élections générales de 2026, soulignant que « la démocratie ne saurait exister sans opposition ». Il avait également plaidé pour un processus électoral inclusif, invitant à « laisser tout le monde être candidat », en référence aux élections législatives controversées de 2019. Une déclaration perçue par plusieurs observateurs comme un avertissement implicite à certaines pratiques politiques jugées discriminatoires.
Déjà en février dernier, Me Houngbédji avait critiqué la situation politique actuelle du Bénin, qu’il attribue à « l’exclusion politique ». Il avait aussi lancé un vibrant plaidoyer en faveur de la réconciliation nationale, du retour des exilés et de la libération des prisonniers politiques. Des propos qui, selon plusieurs sources internes à la mouvance présidentielle, ont suscité de vives tensions, certains cadres accusant le patriarche de sortir de la ligne du soutien au régime.
Face à ces critiques récurrentes, le PRD appelle à la « retenue » et au « respect mutuel », exhortant les responsables politiques à des échanges dignes d’un État de droit. Le parti invite également les institutions à assumer leurs responsabilités afin de mettre un terme aux dérives verbales « préjudiciables non seulement à l’honneur des personnes visées, mais également à l’image du pays ».
Laisser un commentaire