Décès du Pape François : Netanyahou brise le silence

Le décès du pape François, survenu en début de semaine, a marqué la fin d’un pontificat singulier dans l’histoire contemporaine de l’Église catholique. Le souverain pontife, reconnu pour son engagement social et ses prises de position sur les grandes questions de société et de géopolitique, laisse derrière lui un héritage empreint d’humanité et de dialogue. Tout au long de son ministère, il s’est efforcé d’incarner une Église ouverte, solidaire des plus vulnérables, n’hésitant pas à interpeller la communauté internationale sur des sujets sensibles, y compris au cœur de conflits toujours d’actualité. Son décès a suscité une vague d’émotion à travers le monde, bien au-delà des frontières de la communauté catholique.

Ce n’est que quatre jours après l’annonce de la disparition du pape que le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a choisi de s’exprimer publiquement. Dans un message diffusé sur le réseau X, il a adressé au nom de l’État d’Israël ses condoléances à l’Église catholique et à ses fidèles. Il y exprime notamment « ses plus profondes condoléances à l’Église catholique et à la communauté catholique du monde entier pour le décès du pape François« , concluant par une simple formule : « Qu’il repose en paix.« 

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L’absence prolongée de réaction de la part du chef du gouvernement israélien n’est pas passée inaperçue, surtout après les commentaires précoces du président Isaac Herzog. Ce dernier avait rendu hommage dès lundi à un « homme de foi profonde et de compassion sans fin », en écho à l’image que le pape avait su cultiver à travers ses interventions sur des questions morales et humanitaires. Le silence des principales figures de l’exécutif israélien, dans les jours ayant suivi le décès, a contrasté avec la réactivité habituelle des dirigeants mondiaux en pareille circonstance.

Les relations entre le pape François et Israël ont souvent été marquées par des tensions diplomatiques, notamment en raison des positions critiques du Vatican sur la situation au Proche-Orient. Le souverain pontife s’était récemment illustré par des déclarations fermes à l’encontre de la guerre à Gaza. À l’occasion de la fête de Pâques, il avait évoqué la « situation humanitaire dramatique » dans l’enclave palestinienne, dénonçant à plusieurs reprises les violences et appelant à une paix juste et durable.

Par ailleurs, le ministère israélien des Affaires étrangères a confirmé qu’Israël sera représenté aux funérailles par son ambassadeur auprès du Saint-Siège, Yaron Sideman. Cette participation, bien que discrète, témoigne de la reconnaissance institutionnelle du rôle et de la portée spirituelle du défunt pape, même dans un contexte de divergences politiques persistantes.

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