,

Le Bénin présent au Sommet mondial sur le handicap

Le troisième Global Disability Summit (GDS) s’est achevé récemment à Berlin sur une note d’espoir et d’engagement renouvelé en faveur de l’inclusion des personnes handicapées dans le monde. Placé sous le slogan « 15 pour cent pour les 15 pour cent », le sommet a réuni près de 4 500 participants issus d’une centaine de pays dont le Bénin, avec un objectif central : faire en sorte qu’au moins 15 % des projets de développement intègrent désormais de façon systématique l’inclusion du handicap. Une avancée majeure symbolisée par l’adoption conjointe de la Déclaration d’Amman et de Berlin, soutenue par plus de 80 États et organisations internationales.

Cofinancé et coorganisé par le gouvernement fédéral allemand, le Royaume hachémite de Jordanie et l’Alliance internationale pour le Handicap, ce sommet a permis de rassembler responsables politiques, institutions de développement, experts et représentants de la société civile autour d’une même ambition : donner un contenu concret à la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées, et franchir une nouvelle étape vers une société plus inclusive.

Publicité

Plus de 800 engagements volontaires ont ainsi été enregistrés, allant de réformes systémiques à des projets locaux. Parmi les annonces phares, on note l’engagement de l’Allemagne et de l’Union africaine à renforcer les organisations africaines de personnes handicapées, et un ambitieux projet éducatif lancé en Jordanie visant à intégrer l’inclusion dans les systèmes pédagogiques dès leur conception.

Le Bénin présent à Berlin : une parole portée avec conviction

Parmi les nombreuses délégations venues du monde entier, le Bénin a été dignement représenté par des personnalités engagées pour les droits des personnes handicapées : Brunelle Padonou et Ouorou Bare Abdel Rahman.

Brunelle Padonou, experte à la GIZ Bénin et personne focale genre, a activement participé à des panels sur le travail décent, l’inclusion digitale, les données ventilées sur le handicap et l’impact des technologies comme l’intelligence artificielle dans l’accès à l’emploi. Elle témoigne d’une expérience riche en enseignements :

« Le sommet me donne globalement de très belles inspirations pour de bonnes initiatives de projets ou mesures au Bénin et des contacts pour encore s’échanger sur la thématique. »

Publicité

Pour sa part, Ouorou Bare Abdel Rahman, président de l’ONG Creuset d’Orientation et d’Intégration des Personnes Handicapées et du Comité National Paralympique du Bénin, a fait le déplacement à Berlin à ses propres frais, mû par la conviction de faire entendre la voix des personnes handicapées du Bénin sur la scène internationale.

« Cela m’a coûté en termes d’efforts financiers, mais cela vaut la peine. Ici, j’ai partagé ce que l’Ambassade d’Allemagne a fait pour sensibiliser les autorités béninoises à l’inclusion sociale des personnes handicapées », a-t-il confié.

Une dynamique mondiale à traduire en actions locales

Si 192 États ont ratifié la Convention des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées, les organisateurs du sommet ont insisté sur le retard persistant en matière de mise en œuvre effective de ses principes. Actuellement, à peine 6 % des projets de développement dans le monde contribuent directement à l’inclusion des personnes handicapées. L’objectif désormais partagé est de plus que doubler ce chiffre, pour atteindre les 15 %.

« Ce sommet envoie un signal fort de compassion humaine. Ensemble, nous nous élevons avec fermeté contre toute tentative d’attaquer la participation et l’inclusion », a déclaré Svenja Schulze, ministre allemande du Développement, saluant un tournant historique pour les droits des personnes vivant avec un handicap.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité