Maghreb : ce pays dénonce une ingérence étrangère

Le président tunisien Kais Saied a vivement réagi aux critiques internationales concernant les lourdes peines infligées à des opposants. « Les déclarations émanant de parties étrangères sont inacceptables et constituent une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Tunisie« , a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec son ministre des Affaires étrangères.

Défendant la souveraineté judiciaire tunisienne, Saied a ironisé sur l’exclusion des observateurs internationaux d’une audience : « Si certains expriment leur regret que les observateurs internationaux aient été exclus, la Tunisie peut aussi envoyer des observateurs auprès de ces parties. »

Des procès controversés

Des dizaines de personnalités tunisiennes, dont plusieurs figures importantes de l’opposition, ont récemment été condamnées à de lourdes peines pour « complot » contre la sûreté de l’État, des accusations qu’elles rejettent en dénonçant un dossier « vide » et motivé politiquement.

La France et l’Allemagne ont affirmé que les conditions d’un procès équitable n’avaient pas été respectées. Berlin a notamment regretté que certains observateurs internationaux aient été exclus, notamment ceux de l’ambassade d’Allemagne à Tunis.

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a dénoncé un processus entaché par des violations du droit à un procès équitable évoquant par la même occasion, de vives inquiétudes quant aux motivations politiques. Il a exhorté la Tunisie à ne pas utiliser la législation sécuritaire pour faire taire la dissidence »

Recul démocratique en Tunisie ?

Depuis que Kais Saied s’est octroyé les pleins pouvoirs en 2021, ONG et opposants dénoncent une régression des libertés dans ce pays pionnier du Printemps arabe. Outre ce « méga-procès« , des dizaines de personnalités sont emprisonnées depuis 2023 pour « diffusion de fausses nouvelles« . Türk a appelé la Tunisie à mettre fin aux persécutions politiques, rappelant que le pays était un modèle après la transition politique de 2011.

4 réflexions au sujet de “Maghreb : ce pays dénonce une ingérence étrangère”

  1. Nos amie Tunisie, avec 1chef d’Etat auquel on y croyait, nous a vite fait déchanter ! Et celà l’avenir de nos freres Tunisiens s’est davantage assombri dès lors que leur Président s’est accouplé aux régimes-maffieux algériens! Dommage de retourner sa veste et tout 1Pays, moyennant la promesse d’ une poignéee de dinards ! En mangeant dans la gamelle de ces cabranates, il joue la carte MAUDITE qui ne peut qu’amener malheurs et destruction sans aucun bénéfice ni avenir serein pour le Peuple qui a DÉJÀ donné et n’est pas loing d’1 autre « Printemps « !!!!! Puisse Dieu nous éclairer..

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  2. Ce président mine de rien est un autocrate pire que Ben Ali. Nul doute qu’il a été à son école. Des procès politiques à ses opposants et des condamnations à de lourdes peines. Ce pays est redevenu une République des juges à la solde du pouvoir pour museler l’opposition. C’est regrettable. Les signes annonciateurs d’une révolution de palais. L’Afrique étant malade de ses dirigeants assoiffés de pouvoir.

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  3. Malheureusement la copie conforme du département régence… Dommage ce grand pays va sombrer en utilisant les méthodes du département régence.

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