Situés au carrefour des échanges mondiaux, les ports jouent un rôle stratégique dans l’économie des nations. À la fois portes d’entrée et de sortie pour les marchandises, ils sont au cœur des chaînes logistiques, facilitant les flux commerciaux, soutenant l’industrie locale et stimulant les exportations. Le développement de ces infrastructures ne se limite pas à une question de volumes traités ; il reflète aussi les choix d’investissement, d’organisation et de modernisation qui déterminent leur efficacité. Dans un contexte global marqué par l’intensification des échanges, la performance portuaire devient un indicateur clé de la compétitivité d’un pays.
Au cours du premier trimestre 2025, les ports économiques d’Algérie ont enregistré un traitement de plus de 31 millions de tonnes de marchandises, accompagnées de près de 484 000 conteneurs. Ces chiffres traduisent une accélération continue des activités maritimes nationales et confirment la tendance haussière observée ces dernières années. En comparaison avec la même période de 2024, le nombre de conteneurs a progressé de 12 %, témoignant de l’efficacité croissante du système logistique.
Le renforcement des capacités portuaires repose notamment sur des investissements ciblés. Une enveloppe de 29 milliards de dinars algériens a récemment été engagée par Serport pour l’acquisition d’équipements modernes, tels que des portiques, des chariots élévateurs et des scanners, afin de fluidifier les opérations de manutention. Cette modernisation contribue à réduire les temps d’attente des navires et à améliorer les délais de traitement des marchandises.
Parallèlement, la mise en place d’un système de travail en continu dans les ports s’intègre dans la volonté présidentielle de faire des services publics des instruments de performance. Une cellule spéciale a été créée pour superviser la généralisation du fonctionnement 24h/24. Six ports sont déjà impliqués dans cette première phase, parmi lesquels Alger, Oran et Mostaganem. L’objectif est de renforcer l’agilité du réseau portuaire face à l’intensification des flux commerciaux.
En 2024, les ports algériens avaient traité plus de 130 millions de tonnes de marchandises, dont près de la moitié concernait des produits hors hydrocarbures. Une part significative de ces volumes, soit 18 millions de tonnes, était destinée à l’exportation. Cette diversification de l’activité illustre les efforts entrepris pour ancrer les ports dans une logique de développement durable et d’ouverture économique.
En lien avec les besoins conjoncturels, les ports se mobilisent également pour accompagner les opérations spéciales. À l’approche de l’Aïd, des couloirs verts ont été aménagés pour accélérer le déchargement et le transport des moutons importés. Une coordination entre les Douanes, Logitrans et les autorités sanitaires assure le transfert des ovins vers les zones de quarantaine, avec déjà deux navires accueillis au port d’Alger et un troisième attendu dans les jours à venir.
Ces résultats traduisent l’ambition des autorités de faire des infrastructures portuaires de véritables leviers de transformation. La montée en cadence des opérations, la rationalisation des délais et la structuration d’un système logistique performant positionnent les ports algériens comme des plateformes clés dans la stratégie de modernisation économique du pays.
Laisser un commentaire