Établi en 1871, le consortium Bonifiche Ferraresi (B.F) constitue actuellement la principale entité agroalimentaire de la péninsule italienne. Présent sur le marché boursier milanais, B.F a graduellement élargi ses horizons au-delà de sa vocation première dans les cultures pour englober l’intégralité des maillons de la filière alimentaire. L’entreprise a développé des ramifications allant des champs à la commercialisation de denrées transformées, sans oublier l’élevage intensif. Sous l’impulsion de Federico Vecchioni, l’influence de B.F s’est considérablement renforcée sur le territoire italien, avec la gestion de vastes superficies agricoles, avant de franchir récemment les frontières nationales pour s’implanter notamment au Maghreb.
L’élevage bovin, nouvelle ambition algérienne de B.F
La firme transalpine B.F a récemment transmis sa proposition d’élargissement de ses activités en Algérie. Après avoir lancé la cultivation de céréales et de protéagineux sur une superficie de 36 000 hectares dans la région de Timimoun, l’entreprise souhaite maintenant y ajouter la filière bovine.
Cette intention a été présentée aux autorités lors d’une rencontre entre Youcef Cherfa, responsable du portefeuille agricole algérien, et Fabrizio Saggio, émissaire de la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni. Le représentant, responsable de l’initiative Mattei pour le continent africain, a participé à ces échanges qui se sont déroulés dans les locaux ministériels en début de semaine.
Une réponse stratégique aux défis européens
Pour la compagnie italienne, cette diversification en terre algérienne répond à des impératifs concrets. Le patron de B.F avait mentionné lors de sa précédente tournée algérienne que son organisation occupait déjà une position dominante dans l’industrie bovine italienne, avec un troupeau atteignant 18 000 animaux et des perspectives d’accroissement à 25 000 têtes, plaçant ainsi la société au premier rang national dans cette filière.
Confrontée à la diminution des ressources animales disponibles sur le marché continental, l’entreprise considère son expansion en Algérie comme une nécessité. Les pourparlers entre les deux parties ont notamment abordé l’éventualité d’étendre les opérations vers les provinces méridionales algériennes pour développer la production carnée, une démarche initiée par le partenaire transalpin.
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