Pétrole au Maghreb : Baisse marquée des prix chez ce grand producteur

Photo : Reuters

L’économie algérienne fait face à un nouveau choc. Ce vendredi 4 avril 2025, les marchés pétroliers ont enregistré une dégringolade historique, avec une baisse de plus de 7 % du prix du baril de Brent, la référence du pétrole algérien. Coté à 64,79 dollars pour une livraison en juin, le baril atteint ainsi son plus bas niveau depuis décembre 2021, plongeant le pays dans une zone d’incertitude économique.

Cette dégringolade ne résulte pas d’une crise de surproduction ou d’un déséquilibre conjoncturel du marché, mais d’une escalade des tensions commerciales entre Washington et Pékin, deux des plus grands consommateurs mondiaux d’or noir. Les nouvelles barrières douanières annoncées par les États-Unis, suivies de représailles commerciales de la Chine, ont semé le doute chez les investisseurs, craignant un ralentissement mondial de la demande énergétique.

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Pour un pays comme l’Algérie, fortement tributaire des recettes pétrolières pour financer son budget et soutenir sa balance commerciale, cette chute de prix intervient au plus mauvais moment. Malgré les annonces de diversification économique et les efforts pour développer d’autres secteurs, le pétrole et le gaz représentent encore plus de 90 % des exportations algériennes et environ 60 % du budget de l’État. Un baril à moins de 65 dollars représente un niveau inférieur au seuil d’équilibre budgétaire du pays, souvent estimé autour de 80 dollars.

Cette situation pourrait contraindre Alger à revoir ses prévisions budgétaires, ralentir certains investissements publics et intensifier les recherches de partenaires économiques hors hydrocarbures. Si la chute des prix représente une menace immédiate pour la trésorerie de l’État, elle pourrait également jouer le rôle de catalyseur pour une transformation économique plus structurelle.

Les observateurs économiques appellent depuis longtemps à rompre avec la dépendance pétrolière en misant davantage sur l’agriculture, les énergies renouvelables, l’industrie locale ou encore les services numériques. Mais cette mutation reste lente. Les réformes structurelles, souvent promises, peinent à se traduire en projets concrets à grande échelle. La chute actuelle des prix pourrait forcer la main aux décideurs, sous la pression des marchés et des citoyens.

2 réponses

  1. Avatar de Mohammedi Omar
    Mohammedi Omar

    Ça fait plus de 40 ans que les différents responsables qui se sont succédés au pouvoir nous promettent la fin prochaine de la dépendance aux hydrocarbures ! Tous des incapables, des corrompus, des traîtres à leur patrie !

  2. Avatar de Chafik ouici.
    Chafik ouici.

    Qui ‘est bien finit bien, c’est l’adage de tout situation qui augure un avenir certain. Car le pétrole sera appelé à perdre de sa suprématie dans les rentrées financières de la balance des paiements de L’ALGÉRIE. Cette situation de presque mono-exportation, avec les défits de bonne gestion du budget de L’ÉTAT, poussera les pouvoirs publiques à bien huiler l’engrenage de la diversification de la Production Nationale vers l’exportation de produits, qui sont de qualités indéniables.

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