Armement : cet allié des USA montre ses muscles

Lai Ching-te. Photo : DR

La République populaire de Chine ne cache pas ses ambitions concernant Taïwan, qu’elle considère comme une île « rebelle » destinée à réintégrer son territoire, par la force si nécessaire. Cette menace se manifeste par une pression militaire constante et croissante sur Taipei.

Les stratèges chinois envisagent plusieurs scénarios d’intervention : un blocus associé à des opérations de guerre hybride, des frappes massives contre les centres névralgiques taïwanais, et potentiellement une vaste opération amphibie. La récente apparition d’équipements militaires au large de Zhanjiang, dans la province chinoise du Guangdong, suggère que cette dernière option est sérieusement considérée.

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Face à cette menace existentielle, Taïwan développe la stratégie dite du « porc-épic » – comme l’animal qui déploie ses piquants pour dissuader ses prédateurs. Cette approche vise à rendre toute invasion si coûteuse en vies humaines et en matériel qu’elle dissuaderait Pékin de passer à l’action.

Le système HIMARS, un élément clé de la défense taïwanaise

Parmi ces éléments dissuasifs figure le système d’artillerie M142 HIMARS (High Mobility Artillery Rocket System). En 2020, la première administration Trump avait autorisé Taïwan à acquérir 11 exemplaires auprès de Lockheed Martin pour 436 millions de dollars, incluant des roquettes GMLRS-U guidées par GPS et 64 missiles balistiques tactiques ATACMS d’une portée de 300 km – alors que le détroit de Formose n’en mesure que 160.

Ces systèmes n’ont été livrés qu’en novembre dernier, et Taipei a depuis commandé 18 exemplaires supplémentaires, prévus pour 2026, soit avec un an d’avance sur le calendrier initial. En outre, le 12 mai dernier, l’armée taïwanaise a effectué une démonstration de force avec ses 11 systèmes HIMARS, chacun tirant simultanément trois roquettes de 227 mm.

L’opinion publique taïwanaise de plus en plus favorable à la défense

La hausse des dépenses militaires, longtemps impopulaire auprès de l’opinion publique taïwanaise, semble désormais mieux acceptée face à la menace persistante. Selon un récent sondage relayé par Focus Taïwan, 51% des personnes interrogées se déclarent favorables à une « augmentation du budget de la Défense« , tandis que 33% identifient la menace chinoise comme « la principale préoccupation de sécurité nationale du pays pour les cinq prochaines années« .

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