Armement : les Pays-Bas renoncent aux missiles américains pour leurs sous-marins

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Le développement des sous-marins modernes est une priorité pour de nombreuses marines mondiales. Ces engins, capables de plonger à des profondeurs importantes et d’atteindre des distances considérables, jouent un rôle clé dans la défense navale et la dissuasion stratégique. Avec l’évolution des technologies, les sous-marins se sont dotés de systèmes d’armement de plus en plus sophistiqués, tels que les missiles de croisière, qui leur permettent de frapper des cibles à des centaines de kilomètres en mer.

Dans le cadre du programme Orka, les Pays-Bas avaient annoncé en mars 2024 leur projet d’acquérir quatre sous-marins Black Sword Barracuda auprès de Naval Group, avec l’ambition de doter ces derniers de la capacité de lancer des missiles de croisière Tomahawk. Ce projet, qui aurait permis à la Koninklijke Marine de disposer d’un armement avancé, a toutefois été contrarié par des complications techniques et financières.

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Initialement, les autorités néerlandaises avaient fait état de discussions avec les États-Unis pour intégrer les missiles Tomahawk à bord des futurs sous-marins. Cependant, un obstacle majeur a surgi lorsque la production de la version spécifique de ces missiles, destinée aux sous-marins, a été arrêtée. En raison des coûts élevés et des délais nécessaires pour redémarrer la chaîne de production, le ministère néerlandais de la Défense a pris la décision de renoncer à l’intégration de cette technologie dans les sous-marins de la classe Orka.

Alors que la Défense Security Cooperation Agency (DSCA) a autorisé la vente de Tomahawk aux Pays-Bas pour leurs frégates, les autorités néerlandaises ont précisé que ces missiles ne seraient pas installés sur les sous-marins. Cette situation a conduit la Koninklijke Marine à chercher des alternatives, notamment en se tournant vers le fabricant européen MBDA pour acquérir des missiles de croisière navals MdCN, une technologie déjà utilisée par la Marine nationale française.

Les sous-marins de la classe Orka, qui comporteront des caractéristiques modernes telles qu’une propulsion diesel-électrique et un sonar de haute performance, continueront de bénéficier des technologies de pointe développées par Naval Group et ses partenaires. Toutefois, sans la possibilité d’embarquer des Tomahawk, la Koninklijke Marine devra s’adapter en recherchant d’autres options pour renforcer sa capacité de frappe stratégique à longue portée.

Alors que les choix de conception se poursuivent, les autorités néerlandaises semblent concentrées sur la finalisation des exigences techniques des Orka, tout en faisant face à des défis majeurs en matière de gestion des coûts et des délais de production.

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