Depuis des décennies, l’idée d’un Maghreb uni, économiquement intégré et politiquement coordonné fait figure de mirage persistant. Née dans l’euphorie post-indépendance, cette ambition a régulièrement buté sur des intérêts divergents, des tensions politiques et un manque de volonté commune. Pourtant, les potentialités régionales sont considérables : complémentarités économiques, proximité géographique, affinités culturelles et liens humains profonds. L’Algérie, riche en ressources naturelles et en capacités industrielles, pourrait trouver un débouché naturel en Mauritanie, pays stratégique au carrefour du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne. Mais pour que ce rêve cesse de n’être qu’un slogan, encore faut-il que les initiatives bilatérales se traduisent en actes concrets. C’est précisément ce que symbolise la récente signature de trois contrats commerciaux entre entreprises algériennes et partenaires mauritaniens.
Trois entreprises, une ambition : inonder le marché mauritanien
À Nouakchott, en marge d’une foire commerciale dédiée aux produits algériens, un pas décisif vient d’être franchi ce 28 mai. Trois entreprises algériennes, regroupées sous la bannière de la holding publique Algeria Chemical Specialities (ACS), viennent de signer des accords d’exportation visant à acheminer vers la Mauritanie pas moins de 55 millions d’unités de produits variés. Derrière ce chiffre se cache une stratégie tripartite : Diprochim se charge des produits plastiques, Socothyd s’occupe des consommables médicaux et Tonic Industries fournit du carton ondulé. Chacune répond à un besoin spécifique du marché mauritanien, qu’il s’agisse d’emballage, de santé ou de consommation courante.
L’accord, bien que discret sur ses modalités financières, marque une évolution notable. Ces contrats ne sont pas de simples commandes ponctuelles ; ils préfigurent une montée en puissance de la présence algérienne sur le marché ouest-africain. En visant la Mauritanie, l’Algérie montre qu’elle ne veut plus se contenter d’un rôle de fournisseur brut, mais aspire à devenir un acteur industriel et exportateur à part entière.
Diplomatie économique et coopération pragmatique
Le cérémonial de la signature, placé sous l’égide du ministère algérien du Commerce extérieur, et rehaussé par la présence de l’ambassadeur d’Algérie en Mauritanie, en dit long sur l’importance stratégique accordée à cette coopération. En parallèle, la participation active d’un représentant du ministère de l’Industrie témoigne de l’engagement gouvernemental à accompagner ses entreprises dans leur conquête des marchés voisins.
L’événement prend d’autant plus de relief qu’il s’ancre dans un contexte où les États maghrébins peinent à mettre en place une véritable intégration régionale. En allant au-delà des discours, Alger et Nouakchott montrent qu’un rapprochement pragmatique, fondé sur l’économie et les complémentarités, est possible. Ce type de coopération ciblée pourrait devenir un modèle reproductible ailleurs dans la région.
Des implications concrètes pour l’avenir régional
Ce qui se joue ici dépasse les seuls enjeux commerciaux. La régularité et la structuration de ces échanges pourraient créer un effet domino, en incitant d’autres entreprises, d’autres secteurs, à emboîter le pas. À terme, ce sont les chaînes logistiques, les normes industrielles et même les politiques douanières qui pourraient évoluer sous l’effet d’un commerce bilatéral accru. Le Maghreb, longtemps prisonnier de ses clivages, pourrait ainsi retrouver une dynamique par le bas, à travers des actions concrètes et répétées.
En choisissant de miser sur la Mauritanie, l’Algérie adopte une diplomatie économique plus agile, à l’écoute des besoins de ses voisins et prête à construire des ponts tangibles. Ces trois contrats ne résoudront pas à eux seuls les blocages régionaux, mais ils ont le mérite de démontrer que, dans un Maghreb souvent paralysé par les discours, l’action économique reste un terrain de rapprochement possible et fertile.




Vive lalgerie grande et puissant
L’unlon Maghrébine n’a de cesse été prônée par les divers protagonistes de cet ensemble ; il y’a un blocage d’outre-mer qui feint rendre cet espoir inassouvi, en poussant certains animateurs de s’aventurer dans des comportements pour le peu que l’on puisse dire contraires à cette UNION sacrée. Ces détracteurs le savent bien qu’elle agira à leur encontre. Le MAGHREB ARABE est une terre fertile pour ses habitants des cinq pays le composant, en ce sens qu’il y’a une certaine complémentarité économique et sociale, pouvant créer les leviers du développement durable et fortuit.
Faudrait-il commencer par les échanges commerciaux pour arriver à des investissements complémentaires; il faut le faire.!!!