Face à des tensions persistantes dans l’alimentation de son réseau électrique, l’Égypte adopte une nouvelle approche pour sécuriser son réseau. Le pays prévoit d’injecter chaque jour un milliard de pieds cubes de gaz regazéifié dans ses infrastructures énergétiques. Cette décision s’inscrit dans une volonté de répondre à la demande croissante, tout en assurant une meilleure stabilité des services.
Pour y parvenir, une unité flottante de stockage et de regazéification sera bientôt installée dans le port de Sumed, situé sur la côte méditerranéenne. Cette infrastructure, selon plusieurs sources proches du dossier, devrait jouer un rôle central dans la stratégie énergétique du pays. L’Égypte connaît régulièrement des pics de consommation, notamment pendant les mois les plus chauds. Le réseau électrique national a parfois du mal à suivre, ce qui a conduit à des coupures localisées et à des ralentissements dans certaines industries.
Miser sur le gaz regazéifié permettrait d’offrir une réponse rapide, souple et relativement fiable à ces contraintes. Le recours à cette technologie reflète également une forme d’adaptation. Le gaz naturel, facilement transportable sous forme liquéfiée, peut être importé puis transformé sur place avant d’être injecté dans le système. Cela offre à l’Égypte une marge de manœuvre supplémentaire en période de tension. Au-delà de la question énergétique, les autorités cherchent aussi à rassurer les investisseurs. Une alimentation stable en électricité est souvent un critère décisif pour les entreprises, notamment dans les secteurs de l’industrie lourde et de la logistique.
En sécurisant l’approvisionnement, Le Caire espère ainsi attirer de nouveaux partenaires économiques et consolider les investissements existants. Le pays d’Afrique du Nord dispose de ressources en gaz significatives, mais la demande interne reste élevée. Dans ce contexte, importer du gaz liquéfié pour le regazéifier sur place est une solution pragmatique. Ce type d’unité flottante a l’avantage de pouvoir être mis en service rapidement, tout en évitant des investissements lourds dans des infrastructures terrestres permanentes.
