Matthew LaBrot, ingénieur chez Tesla depuis 2019, ne s’attendait sans doute pas à devoir quitter l’entreprise qu’il admirait, pour avoir exprimé un désaccord. Pourtant, c’est exactement ce qui lui est arrivé après avoir lancé anonymement un site web critique envers la direction d’Elon Musk. L’affaire, révélée par Business Insider, soulève des questions sur les limites de la liberté d’opinion dans les grandes entreprises technologiques.
Au départ, Matthew LaBrot était un fervent soutien de Tesla et de sa mission écologique. Mais ces derniers mois, ses convictions se sont érodées. Ce qui l’a poussé à prendre ses distances ? Les prises de position politiques de Musk, notamment son rapprochement avec le président Donald Trump. Pour LaBrot, cet alignement idéologique allait à l’encontre des valeurs qu’il pensait défendre au sein de Tesla.
C’est dans ce contexte qu’il a décidé de lancer un site web anonyme pour exprimer son malaise. Toujours selon Business Insider, l’employé a publié une lettre ouverte demandant un changement de direction et encourager le débat. Il est même allé jusqu’à organiser une protestation publique, garé dans son propre Cybertruck recouvert de peinture de protestation. La réponse de l’entreprise a été rapide et brutale. Moins de 24 heures après sa manifestation, LaBrot a été licencié, officiellement, pour avoir utilisé les moyens de l’entreprise à des fins personnelles, en l’occurrence la création du site.
Une version que l’intéressé conteste fermement. Selon lui, aucune ressource interne n’a été utilisée, et tout le projet a été mené en dehors de son temps de travail. Au-delà du fait divers, cette affaire illustre une réalité plus large. Tesla est indissociable de la personnalité de Musk. Dans beaucoup d’entreprises, critiquer la stratégie du patron reste délicat. C’est souvent s’exposer à un isolement, voire à une exclusion.
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