Une récente analyse d’Oxfam révèle que les dix Américains les plus riches ont accru leur fortune de 365 milliards de dollars au cours de l’année écoulée, soit environ un milliard de dollars par jour. Cette croissance fulgurante contraste fortement avec le salaire médian américain, qui s’élève à 50 000 dollars annuels.
Pour illustrer cette disparité, il faudrait 726 000 années à dix travailleurs américains gagnant le salaire médian pour accumuler une telle somme. Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, représente à lui seul plus de la moitié de ces gains avec une augmentation de 186,1 milliards de dollars de sa fortune personnelle.
Un projet de loi controversé
Les débats législatifs en cours pourraient aggraver cette situation. Le projet républicain « One Big Beautiful Bill Act » vise à pérenniser les réductions fiscales de 2017 tout en diminuant les taxes sur les pourboires et heures supplémentaires. Cependant, selon l’analyse du Bureau budgétaire du Congrès, cette législation profiterait disproportionnellement aux plus aisés.
Les 10% les plus riches bénéficieraient de 65% des avantages totaux du projet de loi, tandis que les 20% les plus pauvres perdraient environ 1 035 dollars en 2026 à cause des coupes budgétaires dans les programmes sociaux. Cette répartition inéquitable suscite de vives critiques de la part des démocrates qui dénoncent un « cadeau fiscal » aux plus fortunés.
Des conséquences budgétaires préoccupantes
Malgré les promesses de l’administration Trump selon lesquelles ce projet n’augmentera pas le déficit, les experts restent sceptiques. Le Committee for a Responsible Federal Budget estime que la législation ajouterait 3,3 billions de dollars à la dette nationale sur dix ans, un chiffre pouvant atteindre 5,2 billions si les dispositions temporaires devenaient permanentes. Face à une dette nationale de 36 billions de dollars et à la récente dégradation par Moody’s de la note de crédit américaine, ces projections alimentent les inquiétudes concernant la soutenabilité fiscale du pays et les risques inflationnistes futurs.
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