L’Égypte continue de consolider sa place parmi les grandes plateformes énergétiques régionales. Dernier signal en date, la décision stratégique de deux compagnies, Capricorn Energy et Cheiron, de fusionner leurs opérations dans huit concessions pétrolières et gazières situées dans le désert occidental. Une manœuvre soutenue par l’État égyptien, qui mise de plus en plus sur cette vaste zone aride pour booster sa production nationale.
Ce partenariat vient d’obtenir le feu vert de l’Egyptian General Petroleum Corporation (EGPC). Il permet aux deux groupes d’unifier leurs actifs sous un seul et même accord contractuel. Ce changement ouvre la voie à une exploitation prolongée jusqu’en 2036, avec une possible extension jusqu’en 2041. Concrètement, cela donne aux partenaires une plus grande souplesse pour investir, planifier et rentabiliser leurs projets sur le long terme. Loin d’être une simple étendue désertique, cette région du pays est aujourd’hui perçue comme un réservoir stratégique d’hydrocarbures. Elle abrite plusieurs gisements prometteurs, tant en pétrole qu’en gaz, avec des coûts d’exploitation relativement compétitifs.
Pour le gouvernement égyptien, en faire un pôle attractif pour les investisseurs est devenu une priorité. C’est dans ce contexte que s’inscrit le projet Capricorn–Cheiron. Il envoie un message fort au marché international. L’Égypte est ouverte aux partenariats solides, dotée d’un environnement réglementaire capable d’évoluer, et prête à accompagner les opérateurs engagés. Ce projet s’intègre dans une politique plus large, où l’Égypte tente de jouer sur plusieurs tableaux.
D’un côté, accroître la production nationale pour répondre à ses propres besoins et réduire ses importations. De l’autre, renforcer ses exportations, notamment en gaz naturel liquéfié, vers l’Europe et d’autres marchés. Le Caire cherche aussi à diversifier ses partenariats. Outre les acteurs traditionnels, l’Égypte séduit de nouveaux investisseurs grâce à des réformes sur les contrats de partage de production, une meilleure stabilité fiscale et une volonté affichée de moderniser ses infrastructures.
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