L’Indice de développement humain (IDH), mis au point par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), évalue le niveau de développement d’un pays à travers trois dimensions essentielles : la santé, mesurée par l’espérance de vie à la naissance ; l’éducation, à travers les années moyennes de scolarisation et les années attendues de scolarisation ; et le niveau de vie, calculé à partir du revenu national brut par habitant. À la différence des indicateurs purement économiques, l’IDH cherche à dresser un portrait plus complet du bien-être des populations.
Une progression continue sur plus d’une décennie
La Côte d’Ivoire connaît une transformation notable de son profil de développement, marquée par une amélioration constante de son IDH au cours des trente dernières années. L’évolution la plus marquante s’est produite depuis 2010, avec une croissance de plus de 25 %, indiquant une accélération significative par rapport aux périodes précédentes. Cette avancée traduit une consolidation progressive des services publics et une meilleure inclusion sociale.
Entre 2022 et 2023, cette dynamique s’est confirmée : le pays a vu son IDH s’élever de 0,017 point, ce qui équivaut à une augmentation de 3 % en une seule année. Ce rythme le place en tête des pays d’Afrique subsaharienne pour la progression annuelle et à la quatrième position au niveau mondial sur ce critère. Avec un score de 0,582, la Côte d’Ivoire entre dans la catégorie des pays à IDH moyen, tout en progressant de cinq rangs dans le classement international.
L’IA, un levier pour accélérer la transformation
Au-delà des performances déjà observées, les perspectives de développement s’appuient désormais sur des technologies émergentes. Parmi elles, l’intelligence artificielle se présente comme un outil stratégique pour faire évoluer les systèmes éducatifs et sanitaires. L’idée n’est pas d’automatiser les fonctions sociales, mais de concevoir une collaboration entre les technologies et les capacités humaines, en favorisant l’innovation responsable et l’accès élargi au savoir.
La réflexion actuelle invite à envisager l’IA comme un soutien aux efforts de développement plutôt que comme une rupture technologique. Si les investissements se concentrent sur la formation, la recherche, et l’amélioration des services essentiels à la population, l’IA pourrait contribuer à renforcer la qualité des politiques publiques, en particulier dans des domaines comme la médecine préventive ou l’apprentissage personnalisé.
Maintenir le cap par des politiques cohérentes
Les avancées constatées ne relèvent pas uniquement d’une conjoncture favorable. Elles s’appuient sur une orientation politique qui privilégie la montée en compétences, l’accès aux soins et la lutte contre la pauvreté multidimensionnelle. L’État ivoirien, en diversifiant ses interventions et en ciblant les besoins prioritaires, a pu améliorer les conditions de vie de larges pans de la population, notamment en milieu urbain.
Cependant, la poursuite de cette évolution dépendra de la capacité à répondre aux fragilités persistantes. Les disparités territoriales, les défis de la jeunesse en quête d’emploi, ou encore les limites des infrastructures de base sont autant d’enjeux à relever pour éviter un ralentissement. Si l’objectif est de franchir le seuil des pays à IDH élevé, les efforts devront rester constants, structurés, et centrés sur l’humain.
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