Le parti Force Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe) de Paul Hounkpé autrefois chef de file de l’opposition béninoise, semble aujourd’hui au bord du précipice. Minée par des luttes intestines, des défections, il traverse une crise profonde qui pourrait bien sonner le glas de son influence sur l’échiquier politique national. Les signes avant-coureurs d’une implosion sont nombreux, et les échéances électorales de 2026, loin d’être une opportunité, apparaissent comme une menace existentielle pour une formation déjà très affaiblie. Les dissensions internes, longtemps étouffées, ont éclaté au grand jour ces derniers temps. Des figures historiques du parti, ont claqué la porte, emportant avec elles une partie de la base militante. Les ambitions personnelles, les luttes de pouvoir et les divergences stratégiques ont créé un climat de suspicion et de division qui paralyse le fonctionnement du parti et compromet sa capacité à se présenter comme une alternative crédible au pouvoir en place. Le dernier évènement en date est la démission ou suspension de l’ancien ministre Alain Adihou et toute la polémique qui s’en est suivie. Paul Hounkpè, malgré son expérience politique, peine à rassembler les différentes sensibilités au sein de la Fcbe et à impulser une nouvelle dynamique. Son discours, souvent perçu dans l’opinion comme ambigu et manquant de fermeté, ne parvient pas à mobiliser les troupes ni à convaincre l’opinion publique. L’absence d’une vision claire pour l’avenir du Bénin et le manque de cohésion au sein de ce parti contribuent à son essoufflement et à la perte de confiance des Béninois. Les résultats aux dernières élections témoignent de cette érosion. Le parti n’a pas su s’adapter aux nouvelles réalités politiques, ni renouveler son message pour séduire une population de plus en plus jeune et exigeante. Son incapacité à se positionner clairement sur les grands enjeux nationaux et son manque de présence sur le terrain ont fini par l’éloigner de ses bases traditionnelles.
2026, exister ou disparaitre pour toujours
Les échéances de 2026 représentent un défi majeur pour la Fcbe. Dans un contexte politique marqué par la consolidation du pouvoir en place et la recomposition du paysage partisan, le parti de Paul Hounkpè risque de ne pas être en mesure de franchir le seuil de représentativité et de disparaître purement et simplement de la scène politique. Ces derniers mois, les tensions internes et les divergences de ligne au sein du parti ont ravivé le débat sur sa véritable posture dans l’échiquier politique national. Des cadres influents de la Fcbe ont dénoncé une direction jugée trop conciliante, voire complaisante, envers le régime en place. Certains y voient une stratégie délibérée visant à préserver des privilèges ou à éviter la marginalisation, d’autres y lisent une absence de vision et de leadership clair.
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