Matière première : cette annonce qui va déplaire aux producteurs

Le dernier rapport de la Banque mondiale indique une tendance à la baisse pour les marchés des matières premières, avec des diminutions prévues de 12 % cette année et de 5 % en 2026. Cette baisse significative affecte tous les secteurs et devrait ramener les prix à leur niveau le plus bas depuis 2020, mettant fin au cycle de hausse post-pandémique.

Cette évolution s’inscrit dans un contexte de rééquilibrage mondial après plusieurs années de hausse des prix. Les tensions géopolitiques et la reprise économique post-Covid avaient entraîné une augmentation exceptionnelle des prix entre 2021 et 2023. Aujourd’hui, les fondamentaux du marché reprennent le dessus, avec une offre qui commence à dépasser la demande dans de nombreux secteurs.

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L’énergie en première ligne de la correction

Le secteur énergétique est le plus touché par cette baisse. Les prix de l’énergie devraient chuter de 17 % en 2025, puis de 6 % supplémentaires l’année suivante. Le pétrole Brent, indicateur mondial, passerait de 81 dollars le baril en 2024 à 64 dollars cette année, avant d’atteindre 60 dollars en 2026. Cette tendance reflète un excédent structurel de l’offre par rapport à la demande mondiale.

Les autres segments suivent cette dynamique de baisse avec des variations sectorielles. L’alimentaire recule de 7 % puis de 1 %, notamment porté par une production céréalière abondante. Le riz connaît une correction particulièrement marquée avec une baisse de 29 %, soutenue par l’importante production indienne. Les métaux industriels subissent également cette pression, affaiblis par la crise immobilière chinoise et les tensions commerciales internationales.

Défis majeurs pour les économies exportatrices

Cette baisse généralisée place les économies en développement dans une situation délicate. Les deux tiers de ces pays, qui dépendent fortement des exportations de matières premières, avaient profité de la hausse exceptionnelle des cours pour renforcer leurs finances publiques. La combinaison actuelle de prix bas et de volatilité élevée menace désormais ces acquis et nécessite une adaptation stratégique rapide pour maintenir leur stabilité économique et budgétaire.

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