Le Nigeria s’attaque à l’un des défis les plus pressants de sa capitale économique : les embouteillages. À Lagos, où les bouchons font partie du quotidien de millions d’habitants, les autorités locales veulent apporter une réponse innovante. Un projet de transport fluvial d’envergure est en préparation. L’objectif est clair : offrir une alternative fiable à la route, tout en facilitant les déplacements dans la mégapole.
Selon des informations rapportées par plusieurs médias, dont l’AgenceEcofin, ce programme devrait être officiellement lancé dans les jours à venir. Le chantier, estimé à 410 millions d’euros, repose sur un financement mixte. Aux côtés de l’État nigérian, des partenaires comme l’Union européenne, l’Agence française de développement et la Banque européenne d’investissement sont attendus pour cofinancer l’initiative.
Le projet prévoit la mise en place de 15 lignes de ferry, rendues possibles grâce au dragage de voies navigables stratégiques. Plus de 78 ferries électriques seront mobilisés pour desservir ces lignes, apportant une solution plus propre et moins bruyante. Par ailleurs, 25 terminaux seront construits ou modernisés. Ces infrastructures seront pensées pour offrir un service moderne : zones d’attente, parkings, toilettes, sécurité, paiement numérique, et surtout, bornes de recharge pour les embarcations électriques.
Ce tournant vers le transport fluvial s’inscrit dans une démarche à long terme. Avec une population en constante augmentation et un réseau routier saturé, Lagos devait trouver une solution durable. Les autorités parient donc sur les atouts naturels de la ville, traversée par de nombreuses voies d’eau.
Sur le plan environnemental, le recours à des ferries électriques permet de limiter l’impact carbone, un point de plus en plus important dans la planification urbaine. C’est aussi un signal fort envoyé aux investisseurs et aux partenaires étrangers, qui voient dans ce projet une volonté de modernisation et d’efficacité.
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