Le Ghana ne cache plus ses ambitions dans le domaine aurifère. À travers le GoldBod, l’institution chargée de réguler l’exploitation artisanale et à petite échelle de l’or, le pays entend générer jusqu’à 12 milliards de dollars de recettes d’ici 2026. Une annonce faite récemment par le directeur général de l’organisation lors d’une interview accordée à Bloomberg, reprise par nos confrères de l’AgenceEcofin.
Créé pour encadrer un secteur souvent informel, le GoldBod joue un rôle central dans la nouvelle stratégie ghanéenne. Contrairement aux grandes mines industrielles qui dépendent d’investissements étrangers, le segment artisanal reste largement sous-exploité. Pourtant, il pourrait rapporter gros. L’institution prévoit déjà de mobiliser 6 milliards de dollars avant la fin de l’année en cours, en s’appuyant sur un réseau croissant d’acteurs locaux encadrés et structurés.
Ce pari s’inscrit dans une logique plus large de formalisation du secteur, visant à améliorer la traçabilité de l’or extrait, à protéger les mineurs, mais aussi à renforcer les revenus de l’État. Il s’agit de transformer un domaine souvent associé à l’économie souterraine en moteur économique.
L’ambition est forte. À titre de comparaison, les exportations d’or du pays ont rapporté 11,6 milliards de dollars en 2024, selon les chiffres officiels. Si le GoldBod atteint son objectif de 12 milliards en 2026, l’exploitation artisanale et à petite échelle deviendrait l’un des principaux piliers de l’économie nationale.
Le Ghana montre ainsi sa volonté de tirer pleinement parti de ses ressources naturelles en misant sur l’organisation, la transparence et l’inclusion des petits producteurs. Reste à voir si le pays parviendra à relever ce défi ambitieux dans un secteur aussi complexe.
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