Les tensions entre l’Inde et le Pakistan ont atteint un nouveau sommet après le déclenchement de l’opération Sindoor par New Delhi. Dans la nuit de mardi à mercredi, l’armée indienne a effectué des frappes contre ce qu’elle décrit comme des « infrastructures terroristes » sur le sol pakistanais, en réponse à l’attentat meurtrier du 22 avril au Cachemire. Le gouvernement indien affirme avoir visé des installations liées au groupe Jaish-e-Mohammed, notamment la mosquée Subhan à Bahawalpur, tout en évitant les sites militaires pakistanais.
Islamabad réfute catégoriquement cette version des faits, accusant l’Inde d’avoir ciblé des zones civiles, causant la mort de huit personnes, dont une enfant. Selon le ministre pakistanais de la Défense, Khawaja Asif, « l’Inde a frappé plusieurs cibles, toutes civiles » dans quatre localités : Muridke et Bahawalpur dans le Pendjab, ainsi que Kolti et Muzaffarabad au Cachemire.
Risque d’escalade militaire
Sur le terrain, des explosions ont été rapportées des deux côtés de la Ligne de contrôle. L’armée pakistanaise a promis une « riposte ferme« , tandis qu’un Comité de sécurité nationale exceptionnel a été convoqué. Parallèlement, New Delhi a menacé de suspendre sa participation au traité de partage des eaux de 1960, une décision que certains analystes qualifient de « guerre de l’eau« .
Les échanges de tirs sont devenus presque quotidiens le long de la frontière. Le Pakistan a récemment effectué deux essais de missiles sol-sol, dont l’un capable d’atteindre New Delhi. En réponse, l’Inde organise des exercices de défense civile pour préparer sa population à d’éventuelles attaques.
Réactions de la communauté internationale
Face à cette escalade entre deux puissances nucléaires, la communauté internationale exprime de vives inquiétudes. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a lancé un appel urgent à la retenue militaire, déclarant que « le monde ne peut pas se permettre une confrontation militaire entre l’Inde et le Pakistan ». Washington a également exhorté les deux nations à faire preuve de prudence, le président Trump espérant que les affrontements cessent très rapidement.
Laisser un commentaire