- Des soupçons de corruption dans l’obtention du récépissé
- Des sorties médiatiques complètement ratées
Après l’annonce tambours battant de l’obtention de son récépissé définitif d’existence, le parti Le Libéral de Richard Boni Ouorou n’est pas au bout de ses peines. Les responsables de cette formation politique devront faire face à la justice dans les prochains jours pour fait de corruption présumée. Aux dernières nouvelles, le Président du parti Le Libéral a été arrêté et gardé à vue. Dans ces conditions, on se demande bien quel est l’avenir de ce parti. « C’est à cette étape que j’ai été informé de sources dignes de foi, des faits de corruption avérés mettant en cause deux cadres du Ministère dont l’un de la Direction des Partis politiques et des Affaires électorales, et l’autre de la Direction des Affaires intérieures et des Cultes sur le même dossier. En effet, le cadre en service à la Direction des Affaires intérieures et des Cultes aurait approché le principal responsable du parti en création pour lui proposer des facilitations contre rémunération de sa part en vue de faire aboutir son dossier au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Proposition à laquelle ce dernier aurait adhéré ; le même cadre de la Direction des Affaires intérieures et des Cultes aurait par la suite contacté et convaincu le cadre de la Direction des Partis politiques et des Affaires électorales contre promesse de rétribution. Ainsi les intéressés auraient perçu d’importantes sommes d’argent du principal responsable du parti en création ».
Voilà ce que rapporte la déclaration du ministre de l’intérieur et de la sécurité publique sur le dossier du parti politique dénommé Le Libéral (LLB). Richard Boni Ouorou et les autres membres fondateurs de ce parti seraient-ils des corrupteurs ? Difficile à cette étape de répondre à cette question. Mais en tout état de cause, le gouvernement ne veut pas croiser les bras sur le dossier. « Face à ces faits d’une extrême gravité, j’ai diligemment instruit le Directeur général de la Police républicaine de faire interpeler les intéressés ainsi que le présumé corrupteur, et d’activer la Brigade économique et Financière pour clarifier la situation. J’ai par ailleurs suspendu les deux cadres de leur position administrative respective sans préjudices des poursuites judiciaires qui en découleront », précise le ministre de l’intérieur dans sa déclaration. Du coup on se demande comment des responsables d’une formation politique qui aspire à diriger le Bénin peuvent se retrouver dans une affaire présumée de corruption déjà à l’aube de sa formalisation. Si les faits s’avéraient, c’est l’image de la politique béninoise qui prend un vrai coup. Si à la création du parti on parle de corruption, que dira – t- on lorsque ceux-là auront le pouvoir d’Etat entre leur main ? Est-ce pour camoufler cela que ces derniers temps, le président du parti a multiplié les sorties médiatiques? Ce sont des questions que les béninois se posent aujourd’hui.
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