TotalEnergies poursuit la restructuration de ses actifs au Nigeria. Le groupe français a récemment annoncé la vente de sa participation non opérée de 12,5 % dans le champ offshore de Bonga, situé sur le bloc OML 118, au large des côtes nigérianes. C’est son partenaire de longue date, Shell, qui reprend cette part pour un montant de 510 millions de dollars.
Cette opération s’inscrit dans une stratégie plus large mise en œuvre par TotalEnergies. L’entreprise cherche à réorienter ses investissements vers des projets jugés plus rentables sur le long terme et, surtout, moins polluants. Le champ de Bonga, bien que stratégique, ne faisait plus partie des priorités du groupe dans sa nouvelle approche centrée sur la réduction des émissions de carbone.
Ce n’est pas la première cession opérée par TotalEnergies dans le pays. En août 2024, la compagnie avait déjà vendu plusieurs gisements au Nigeria. Ainsi, le géant français veut revoir sa présence dans les zones à forte intensité carbone pour privilégier des projets énergétiques plus compétitifs, souvent liés au gaz ou aux énergies renouvelables.
Avec cette vente, la major française réduit aussi ses coûts d’exploitation. Le champ de Bonga, opéré par Shell, demande des moyens techniques importants et génère des dépenses élevées. En se désengageant de certains actifs lourds, le groupe gagne en flexibilité financière pour investir dans des filières jugées stratégiques.
Pour le Nigeria, ce mouvement reflète aussi une tendance observée depuis plusieurs années. Les grandes compagnies internationales redéfinissent leur présence, laissant souvent la place à d’autres acteurs, parfois locaux, mieux positionnés pour exploiter les actifs restants. Toutefois, le pays reste un acteur incontournable sur l’échiquier pétrolier africain, même si la transition énergétique pousse certains partenaires à ajuster leur stratégie. La vente de la part de TotalEnergies à Shell pourrait par ailleurs renforcer la position de cette dernière dans l’exploitation de Bonga, un champ lancé en 2005 et qui a marqué une étape importante dans l’exploitation en eaux profondes au Nigeria
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