Ukraine – Taïwan : la Chine en colère contre Macron

Jeanne Accorsini / Sipa

La Chine, depuis la révolution de 1949, considère Taïwan comme une province rebelle, un territoire inaliénable faisant partie de sa souveraineté nationale. Elle a fermement maintenu sa position selon laquelle l’île appartient à la Chine, malgré l’indépendance de facto de Taïwan et la séparation politique qui perdure depuis des décennies. Pékin n’a jamais exclu de recourir à la force pour rétablir son contrôle sur l’île, alimentant des tensions géopolitiques croissantes dans la région Asie-Pacifique. Les manœuvres militaires chinoises autour de Taïwan et ses déclarations répétées renforcent cette position, notamment dans le contexte de l’évolution des relations internationales.

Lors du forum Shangri-La Dialogue, qui s’est tenu à Singapour, le président français Emmanuel Macron a suggéré que la situation à Taïwan pourrait être comparée à celle de l’Ukraine, invoquant l’offensive russe du pays. Cette déclaration a provoqué une réaction immédiate et ferme de la Chine, qui a rejeté toute comparaison entre les deux cas. L’ambassade de Chine à Singapour a qualifié d’ « inacceptable » toute tentative de comparaison entre la question de Taïwan et le conflit en Ukraine, soulignant que les deux situations étaient fondamentalement différentes. Selon Pékin, la question de Taïwan relève exclusivement de ses affaires internes et, par conséquent, ne saurait être soumise à une analyse ou une interprétation internationale de la même manière que l’Ukraine.

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Cette déclaration chinoise survient alors que les tensions entre la Chine et les puissances occidentales, particulièrement les États-Unis, sont exacerbées par des préoccupations croissantes concernant l’avenir de Taïwan. Si la Chine n’a cessé de souligner son droit à la souveraineté sur l’île, les dirigeants chinois avertissent également de toute intervention étrangère, notamment en ce qui concerne l’OTAN ou la présence militaire d’autres puissances dans la région. Le président Macron a également évoqué la nécessité pour la Chine d’empêcher l’implication de la Corée du Nord en Europe, en référence à son soutien militaire à la Russie contre l’Ukraine, mais cette suggestion n’a pas trouvé d’écho favorable auprès des autorités chinoises.

Pékin, par l’intermédiaire de son porte-parole, a martelé que « Taïwan est une partie inaliénable du territoire chinois » et qu’il n’y avait « qu’une seule Chine dans le monde ». Dans ce contexte, les manœuvres militaires autour de Taïwan, ainsi que les accusations américaines concernant la préparation d’une offensive potentielle, alimentent une inquiétude croissante quant à la stabilité régionale. La Chine, cependant, continue de clamer son droit à l’unification, que ce soit par des moyens pacifiques ou, si nécessaire, par la force.

3 réponses

  1. Avatar de Cabot
    Cabot

    Qu’il aille mater sa femme, ensuite il pourra donner son avis aux Chinois

    1. Avatar de Poussard
      Poussard

      Parait que c’est son père !
      Du coup, c’est plus difficile à mater !

  2. Avatar de @Lumumback
    @Lumumback

    C’est vraiment une tête à claques,

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