La Belgique envisage de franchir un cap important dans sa politique de défense. Face à un contexte international de plus en plus tendu, le pays projette de renforcer ses capacités militaires. L’une des mesures phares de cette ambition est l’acquisition de nouveaux avions de chasse F-35A auprès de l’américain Lockheed Martin, en complément de ceux déjà commandés.
Pour concrétiser ces projets, encore faut-il avoir les moyens financiers. Le gouvernement belge souhaite faire passer ses dépenses militaires de 1,3 % à 2 % du PIB dès cette année. Un objectif qui s’inscrit dans les engagements pris au sein de l’OTAN, mais qui nécessite des ressources importantes. Pour y parvenir, la Belgique envisage d’alimenter un fonds spécial dédié à la défense. Celui-ci serait notamment financé par les dividendes que l’État perçoit de ses participations dans certaines entreprises, mais aussi par la vente d’actifs jugés non stratégiques. D’autres options sont sur la table, comme la taxation des avoirs russes gelés.
À plus long terme, le gouvernement prépare un plan d’investissement estimé à 36 milliards d’euros à l’horizon 2035. Cet effort budgétaire devrait permettre l’achat de matériels stratégiques : dix batteries de défense antiaérienne, de nouveaux drones MQ-9B Skyguardian, et une troisième frégate pour la marine. Il est aussi question de créer une deuxième brigade motorisée, tout en renforçant les moyens consacrés à la cyberdéfense.
Ces orientations traduisent une volonté claire : adapter l’armée belge aux réalités actuelles. Le pays ne veut pas rester en marge des transformations en cours dans les armées européennes, surtout dans un contexte marqué par l’instabilité aux frontières de l’Europe, les tensions géopolitiques et l’émergence de nouvelles menaces.
L’investissement dans la défense ne concerne pas uniquement le matériel. Il s’agit aussi de garantir une autonomie stratégique, de renforcer la sécurité nationale et de contribuer davantage aux missions collectives dans le cadre de l’OTAN ou de l’Union européenne. La Belgique s’inscrit dans cette dynamique, en cherchant un équilibre entre ses moyens économiques et ses ambitions militaires.
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