Automobile en Afrique du Nord : un poids lourd européen veut se positionner avec force

L’industrie automobile égyptienne attire de plus en plus l’attention des grands groupes internationaux. Parmi eux, Volkswagen prépare activement son entrée sur le marché local avec une ambition claire : faire de l’Égypte une base stratégique pour son développement sur le continent africain et au-delà.

Le constructeur allemand voit dans ce pays d’Afrique du Nord un double avantage. D’une part, une demande intérieure en nette progression, portée par une population jeune et une urbanisation rapide. Selon les estimations d’experts du secteur, le marché automobile égyptien pourrait dépasser les 8 milliards de dollars par an d’ici 10 ans. D’autre part, la position géographique du pays permet de relier facilement l’Afrique subsaharienne et le Moyen-Orient, un atout logistique non négligeable pour les exportations.

Le constructeur germanique envisage une implantation en deux étapes. Dans un premier temps, il s’agira de lancer une unité d’assemblage en utilisant des installations déjà existantes. Par la suite, la création d’une usine dédiée est à l’étude. Une équipe planche déjà sur la faisabilité de ce projet industriel.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte global plus difficile pour l’entreprise en Europe. La hausse des coûts, la baisse de la demande et la pression des concurrents, notamment chinois, poussent Volkswagen à chercher de nouvelles zones de croissance. L’Afrique, encore peu exploitée par les grandes marques automobiles, représente une alternative sérieuse.

Pour l’Égypte, ce projet pourrait renforcer le tissu industriel et créer de nouveaux emplois qualifiés. Le gouvernement, qui souhaite développer la production locale de véhicules, voit d’un bon œil l’arrivée de Volkswagen. Il pourrait proposer des mesures incitatives pour faciliter l’installation du groupe.

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