À quelques mois de la présidentielle camerounaise prévue en octobre 2025, des signaux de crispation commencent à émerger au sein du paysage politique national. L’un des éléments qui suscitent l’attention concerne le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary. Selon plusieurs sources concordantes, ce dernier serait en désaccord avec l’actuelle ligne du parti au pouvoir, notamment sur la question de la candidature du président Paul Biya.
Si aucun communiqué officiel n’a encore été publié, certains échos font état d’une possible démission de Tchiroma Bakary dans les semaines à venir. L’ancien porte-parole du gouvernement, connu pour ses prises de position publiques et son engagement dans la vie politique du pays, entretiendrait actuellement des divergences avec le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir depuis plusieurs décennies.
D’après des informations relayées en coulisses, le ministre refuserait de soutenir une nouvelle candidature du président Paul Biya. Cette posture, si elle venait à être confirmée, marquerait un tournant dans le positionnement politique de Tchiroma, longtemps perçu comme un soutien du régime en place. Elle traduirait également une volonté de repositionnement dans un contexte de transition politique sensible.
Dans un pays où la succession politique reste un sujet délicat, ces mouvements internes pourraient refléter des débats plus larges au sein de l’appareil étatique. Alors que Paul Biya, âgé de 92 ans, est à la tête du Cameroun depuis 1982, la perspective d’une nouvelle candidature interroge une partie de l’opinion nationale, mais aussi certains acteurs du pouvoir.
Pour le moment, aucune déclaration officielle n’est venue confirmer ni infirmer les rumeurs concernant une éventuelle démission d’Issa Tchiroma Bakary. Toutefois, ces signaux pourraient préfigurer une recomposition partielle du paysage politique camerounais à l’approche d’un scrutin crucial pour l’avenir du pays.