Énergie au Maghreb : ce pays veut renforcer ses partenariats avec le reste de l'Afrique

Alors que les enjeux énergétiques deviennent plus pressants dans de nombreuses régions africaines, une dynamique collective s’installe pour sortir des dépendances historiques et proposer des solutions durables, mieux ancrées dans les réalités du continent. Plusieurs États investissent dans des mini-réseaux, développent l’énergie solaire en milieu rural ou modernisent leurs infrastructures. Si les défis restent nombreux, les ambitions régionales se précisent. Certains pays du Maghreb s’activent pour nouer des coopérations structurantes avec leurs voisins du sud, misant sur l’innovation et les échanges interafricains pour bâtir de nouveaux équilibres énergétiques.

Le Maroc mise sur la coopération technique et industrielle

À l’aube de l’édition 2025 du salon Elec Expo Afrique, qui se tiendra du 1er au 3 juillet à Dakar, le Maroc entend affirmer sa présence avec force. Le pays sera représenté par 44 entreprises issues du secteur électrique et énergétique, unies sous une bannière commune pour exposer leur expertise et explorer de nouveaux débouchés sur le marché africain. Cette participation massive est portée par la Fédération nationale des professionnels de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables, et encadrée par le Secrétariat d’État chargé du Commerce extérieur.

Ce déploiement ne relève pas d’un simple affichage. Il traduit une volonté affirmée de renforcer les liens économiques et techniques avec l’Afrique subsaharienne. Le Maroc cherche ainsi à proposer des partenariats concrets dans des domaines allant de l’ingénierie électrique à la gestion énergétique intelligente. L’objectif est double : développer des échanges commerciaux équilibrés tout en contribuant à la montée en compétence des systèmes énergétiques locaux.

Valoriser le savoir-faire marocain sur le terrain africain

Les entreprises marocaines engagées dans cette démarche couvrent tout le spectre de la chaîne énergétique : production, distribution, maintenance, automatisation ou encore efficacité énergétique. Leur participation à cet événement continental est l’occasion de démontrer leur capacité à accompagner des projets sur mesure, en collaboration étroite avec les acteurs locaux. Il ne s’agit plus simplement d’exporter des équipements, mais de construire ensemble des solutions adaptées aux contextes nationaux, urbains comme ruraux.

Le choix de Dakar comme point de rencontre montre aussi la montée en puissance de nouvelles capitales africaines dans les débats technologiques et industriels. Ce salon sera un moment stratégique pour tisser des liens solides, envisager des co-investissements, et échanger sur des enjeux communs : fiabilité des réseaux, accès équitable à l’électricité, développement des énergies propres, et renforcement de l’autonomie énergétique locale.

Une vision d’avenir portée par des alliances régionales

En prenant l’initiative de s’impliquer activement dans ce type de rendez-vous, le Maroc trace une trajectoire claire : celle d’un partenaire africain désireux de s’engager dans des collaborations équilibrées et mutuellement bénéfiques. Il ne s’agit pas seulement de conquérir de nouveaux marchés, mais de participer à une dynamique collective d’industrialisation et de transformation énergétique du continent.

Cette démarche peut inspirer d’autres pays du Maghreb à s’ouvrir davantage à leurs partenaires africains et à miser sur les complémentarités régionales. Car au cœur des enjeux énergétiques actuels, se trouve une opportunité rare : celle de construire des alliances fondées sur le partage de compétences, l’innovation commune et le respect des besoins locaux.

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