Engrais en Afrique du Nord : 573 millions $ pour la construction d’une usine

Photo: DR

L’Égypte continue de développer son industrie chimique. Le pays prévoit la construction d’une nouvelle usine d’acide phosphorique afin de renforcer sa capacité de production d’engrais. Le projet, qui représente un investissement de 573 millions de dollars, est piloté par la société Abu Tartour for Phosphoric Acid.

Située à Abu Tartour, dans le gouvernorat de la Nouvelle Vallée, l’usine sera construite en deux étapes. À terme, elle devrait produire jusqu’à 500 000 tonnes d’acide phosphorique par an, une matière essentielle dans la fabrication d’engrais phosphatés. La première phase, prévue pour être opérationnelle en 2028, vise une capacité de 250 000 tonnes par an.

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Ce projet traduit une volonté claire du gouvernement égyptien de renforcer la valeur ajoutée de ses ressources naturelles, notamment le phosphate, présent en grande quantité dans cette région du pays. Le secteur des engrais joue un rôle clé dans l’économie égyptienne. Le pays est déjà le deuxième exportateur africain d’engrais chimiques. En modernisant ses installations et en développant de nouvelles capacités, Le Caire espère répondre à la fois à la demande locale et à celle des marchés internationaux, notamment en Afrique et au Moyen-Orient.

La construction de cette usine vient aussi en appui à la stratégie de souveraineté agricole du pays. En augmentant la production locale d’intrants agricoles, l’Égypte veut réduire sa dépendance aux importations et améliorer la productivité de son agriculture. Ce projet industriel est aussi porteur de retombées économiques locales. Il devrait permettre de créer plusieurs centaines d’emplois directs et indirects dans une région encore peu développée. Le choix d’Abu Tartour n’est pas anodin. Il permet d’exploiter un site minier existant, tout en stimulant l’économie de la Nouvelle Vallée.

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