Guerre en Ukraine : Poutine, prêt à rencontrer Zelensky ?

Depuis février 2022, le conflit en Ukraine a causé des milliers de morts parmi les soldats des deux camps. Avec l’arrivée au pouvoir de Donald Trump aux États-Unis, certains espèrent une issue pacifique durable. Cependant, les doutes persistent face aux positions changeantes du Kremlin.

Ces incertitudes se sont accentuées récemment lorsque Vladimir Poutine a rejeté, en pleine nuit, la proposition de Volodymyr Zelensky d’un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours, formulée en mai 2025. Après plus de trois ans de guerre dévastatrice, une rencontre entre les deux dirigeants reste hypothétique.

Lors d’un échange avec des médias internationaux, dont l’AFP, Vladimir Poutine a clarifié ses conditions. Le président russe s’est toutefois dit prêt à dialoguer avec son homologue ukrainien, mais uniquement dans les phases finales des négociations entre Moscou et Kiev.

Le président Zelensky, contesté par la Russie

Vladimir Poutine continue de remettre en question la légitimité de Volodymyr Zelensky, dont le mandat présidentiel a expiré en mai 2024. L’Ukraine, en raison de l’invasion russe et de la loi martiale, n’a pas pu organiser de nouvelles élections. De fait, Zelensky est resté le chef de l’État et le restera jusqu’à ce que de nouvelles élections soient tenues.

Le président russe insiste cependant sur la nécessité de trouver une solution à long terme, qui non seulement mettrait fin aux hostilités, mais empêcherait également toute escalade future, afin d’entamer des discussions formelles sur une sortie éventuelle du conflit.

Les conditions russes bloquent les négociations

Deux rencontres ont déjà eu lieu entre Russie et Ukraine afin d’avancer sur une sortie du conflit. Mais ces dernières n’ont été suivies que de peu d’effets. D’un côté, comme de l’autre, les positions sont fixes.

Par exemple, Moscou réclame le retrait total des troupes ukrainiennes se trouvant dans les quatre régions qui sont revendiquées par les troupes russes. Moscou souhaite également que Kiev abandonne son projet d’entrer dans l’OTAN, estimant que cela représentait un risque pour sa sécurité. Enfin, la Russie souhaite imposer une réduction des effectifs armés ukrainiens.