Le conflit opposant l’Iran à Israël continue de focaliser l’attention de la communauté internationale, tant les enjeux régionaux et globaux sont considérables. Depuis le 13 juin, date à laquelle Israël a déclenché une offensive d’envergure sur le sol iranien, l’escalade militaire n’a cessé de s’intensifier. Cette confrontation directe entre deux puissances rivales au Moyen-Orient attise les inquiétudes des chancelleries mondiales, nourries par les risques de contagion régionale et par les déclarations souvent incendiaires de part et d’autre. Chaque tentative d’apaisement semble fragile, dans un climat où la défiance est devenue structurelle.
Ce cessez-le-feu de 24 heures a été annoncé par Donald Trump, qui s’emploie depuis plusieurs jours à jouer les médiateurs. Dans un message publié sur sa plateforme Truth Social, le président américain a appelé les deux protagonistes à respecter leurs engagements, ajoutant : « Veuillez ne pas le violer. » La trêve a été pensée en deux phases : l’Iran devait cesser ses frappes dès 6 heures du matin (heure française), tandis qu’Israël devait s’engager à suspendre ses actions militaires à partir de la 12ᵉ heure.
Un accord fragile ?
Pourtant, quelques heures après son entrée en vigueur, la trêve a été mise à rude épreuve. Israël a accusé Téhéran d’avoir rompu l’accord dès la matinée et a immédiatement promis une riposte « forte », selon les mots du ministre de la Défense, Israël Katz. Du côté iranien, la version est inversée : la République islamique affirme qu’Israël a engagé des frappes après le début du cessez-le-feu, et nie toute violation préalable. Ces accusations croisées reflètent l’extrême tension et l’absence de confiance mutuelle qui entourent chaque tentative d’arrêt des hostilités.
La proposition américaine avait pourtant reçu un écho favorable, au moins sur le plan déclaratif. Tandis qu’Israël avait marqué son accord, Téhéran avait lui aussi exprimé sa disponibilité à observer une trêve, à condition que l’État hébreu « arrête son agression ». Cet enchaînement de déclarations contradictoires montre combien la paix demeure précaire.
Macron s’exprime …
En déplacement officiel à Oslo, Emmanuel Macron a salué mardi l’annonce d’un cessez-le-feu temporaire, tout en exprimant de vives réserves sur la stabilité de la situation. Le président français a mis en garde contre une dynamique toujours instable, décrivant un climat « instable et volatile ». Sans mâcher ses mots, il a dénoncé la poursuite du programme nucléaire iranien qu’il qualifie d’« irresponsable », réaffirmant l’attachement de la France à la sécurité régionale. Il a par ailleurs prévu de présider un nouveau Conseil de défense en visioconférence, depuis La Haye, où il participe au sommet de l’OTAN. Les autres membres de ce conseil resteront réunis à l’Élysée, dans le prolongement du précédent conclave organisé dimanche soir sur le même sujet.
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