Le conflit opposant Israël à l’Iran franchit un nouveau cap, attisant les inquiétudes internationales. Ce face-à-face, alimenté par des années de tensions et de rivalités stratégiques, place la région au bord d’un embrasement plus large. Tandis que les frappes se poursuivent et que les discours se durcissent, les puissances mondiales tentent de faire entendre leur voix en faveur d’un apaisement. Entre menaces directes, ripostes armées et condamnations diplomatiques, la situation évolue dans un climat de forte instabilité.
Une déclaration radicale du ministre israélien de la Défense
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a proféré des propos d’une rare fermeté à l’encontre du guide suprême iranien. « Khamenei ne peut être autorisé à continuer d’exister », a-t-il déclaré à Holon, une ville située en périphérie de Tel-Aviv, touchée par une salve de missiles iraniens. S’exprimant devant des journalistes, il a estimé que « Khamenei déclare ouvertement qu’il veut détruire Israël […] Il considère la destruction d’Israël comme un objectif », avant d’insister sur la nécessité de neutraliser ce qu’il considère comme une menace existentielle.
Des frappes lourdes de conséquences à Holon
Cette déclaration intervient alors que la guerre entre Israël et l’Iran entre dans son septième jour, dans un climat de grande tension. La ville de Holon, notamment, a subi des dommages significatifs : des bâtiments éventrés, des vitres soufflées, des véhicules endommagés. Julie Dungelhoeff, envoyée spéciale sur place, témoigne d’un paysage de ruines : « Les secouristes continuent de fouiller les décombres, cherchant à savoir si des personnes sont encore coincées dans les abris », rapporte-t-elle.
Selon les services de secours israéliens Magen David Adom (MDA), 47 blessés ont été recensés à ce stade, dont trois dans un état grave et deux dans un état modéré. Le bilan humain risque encore d’évoluer au regard de l’intensité des frappes et de la situation au sol.
Moscou et Pékin condamnent les frappes israéliennes
Alors que les hostilités se poursuivent, les réactions internationales se multiplient. Les présidents russe et chinois, Vladimir Poutine et Xi Jinping, ont tenu un entretien téléphonique au cours duquel ils ont exprimé une position commune face à l’escalade militaire. Selon un communiqué du Kremlin, les deux dirigeants ont « fermement condamné » les frappes israéliennes en Iran, plaidant pour une issue pacifique à la crise.
Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, a précisé la position des deux capitales : « Moscou et Pékin partent tous deux du principe que le règlement de la situation actuelle ne peut pas être trouvé par la force et que ce règlement peut et doit être obtenu exclusivement par des moyens politiques et diplomatiques ».
Une escalade qui inquiète les grandes puissances
Cette convergence entre la Russie et la Chine souligne l’ampleur des préoccupations mondiales face au risque de déstabilisation régionale. Si certaines puissances soutiennent le droit d’Israël à se défendre, d’autres, à l’instar de Moscou et Pékin, mettent en garde contre une spirale militaire difficile à contenir.
La multiplication des frappes, la montée en puissance des discours et l’implication croissante d’acteurs extérieurs renforcent l’urgence d’un retour à la désescalade. Reste à savoir si les appels au dialogue suffiront à infléchir une dynamique déjà bien engagée vers la confrontation.