Nichée entre l’Atlantique et les contreforts de l’Atlas, Agadir s’impose comme l’une des villes les plus attractives du Maroc. Réputée pour son climat clément, ses plages étendues et son rythme de vie apaisé, la cité balnéaire a su se reconstruire et se moderniser après le séisme de 1960, tout en conservant une atmosphère conviviale et détendue. Sa promenade en bord de mer, ses souks animés, ses espaces verts et ses infrastructures touristiques font d’elle un lieu prisé non seulement des vacanciers, mais aussi de plus en plus de résidents étrangers. Parmi eux, une communauté ne cesse de grandir : celle des retraités français.
Une destination choisie pour son cadre de vie et son climat
Agadir attire une population senior en quête d’un meilleur cadre de vie à moindre coût. Ce qui séduit avant tout, c’est le climat doux et ensoleillé toute l’année, avec des températures oscillant entre 20 et 30 °C, même pendant l’hiver. « On vit dehors presque toute l’année, c’est bon pour le moral et pour la santé », confie un retraité installé depuis trois ans, cité par le magazine Grazia.
Ce bien-être climatique s’accompagne d’un avantage économique non négligeable. Avec 1 000 euros par mois, de nombreux Français estiment pouvoir vivre confortablement dans la ville. Logement, alimentation, sorties : tout y serait plus abordable qu’en France. Un couple originaire de Marseille, installé à Agadir depuis 2014, affirme que le coût de la vie est deux fois moins élevé qu’en métropole.
Un niveau de vie accessible pour les retraités
Pour Nathalie et Yves, résidents de longue date, un loyer mensuel de 800 euros leur permet de bénéficier d’une maison spacieuse avec jardin et patio. « Avec 10 euros, je fais mon marché pour la semaine au souk », précise la retraitée. Au-delà de la météo et du prix des denrées, c’est l’équilibre entre confort et liberté qui semble convaincre.
Ce témoignage n’est pas isolé. Une simple conversation dans un avion a suffi à éveiller leur curiosité. « Une dame nous a expliqué qu’avec 1 000 euros, elle pouvait se loger, se nourrir et même prendre un vol chaque mois pour voir ses enfants », raconte Nathalie. Une perspective qui a pesé lourd dans leur décision de s’installer au Maroc.
Des facilités administratives et des avantages fiscaux
Le cadre juridique est également pensé pour faciliter l’installation des étrangers. Les retraités français peuvent demander une carte de résidence marocaine, valable un an et renouvelable, pour les séjours prolongés. En outre, l’ouverture d’un compte bancaire local donne accès à une exonération d’impôts, un avantage supplémentaire pour les pensions étrangères.
Le mode de vie à Agadir a aussi séduit Jo, la mère de Nathalie. Après le décès de son époux, elle a décidé de la rejoindre. « Je ne cuisine plus, ici, je vais au restaurant tous les jours, ce qui serait impensable en France », confie-t-elle avec sérénité. Un quotidien paisible, dans une ville jugée sûre, accueillante et propice à une retraite active sans excès.
Une tendance durable portée par des choix personnels
Le choix d’Agadir ne relève donc pas d’un simple effet de mode. Il résulte d’une combinaison de facteurs : la météo, le coût de la vie, la sécurité, et un certain art de vivre. Si Marrakech, Essaouira ou encore Fès attirent pour leur charme architectural ou culturel, Agadir séduit par sa praticité et sa douceur de vivre au quotidien.
Loin d’être un exil, ce mouvement témoigne d’un changement de paradigme : celui d’un départ réfléchi vers une destination où les conditions de retraite peuvent être plus favorables, sans renoncer aux liens avec la France. Un choix qui, pour beaucoup, s’apparente à un nouveau départ.



