Mines en Afrique : un important gisement de nouveau exploité

AFP/GWENN DUBOURTHOUMIEU

Au Mozambique, le secteur minier retrouve un nouveau souffle avec la reprise des activités à la mine de Balama, l’un des plus importants gisements de graphite au monde. Exploitée par la compagnie australienne Syrah Resources, cette mine située dans la province du Cabo Delgado dispose d’une capacité de production annuelle de 350 000 tonnes, ce qui en fait un atout stratégique majeur pour le pays et pour le marché international du graphite.

Selon les informations relayées par l’AgenceEcofin, Syrah Resources a annoncé la reprise des opérations le jeudi 19 juin, après plusieurs mois d’interruption. L’arrêt, survenu en juillet 2024, était principalement lié à une chute des prix du graphite et à des tensions avec des communautés locales ayant bloqué l’accès au site.

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Depuis la levée du blocage, l’entreprise a entamé une remise en état des installations et a mobilisé une partie de son personnel pour relancer les chaînes de production. La reprise se fait de manière progressive, avec un rythme modéré dans un premier temps. L’objectif est clair : constituer des stocks suffisants avant de relancer pleinement les exportations vers les marchés internationaux.

Cette relance intervient dans un contexte global où la demande en graphite, matériau essentiel pour la fabrication des batteries lithium-ion utilisées dans les véhicules électriques et autres technologies propres, reste élevée. En reprenant son activité, Balama se repositionne donc comme un acteur incontournable sur un marché en pleine mutation.

Au-delà des enjeux purement industriels, cette reprise symbolise une dynamique plus large pour le Mozambique. La mine de Balama représente non seulement une source importante de revenus d’exportation, mais aussi un levier pour l’emploi local et le développement de compétences techniques dans les zones rurales.

Toutefois, la stabilité de l’exploitation dépendra de la capacité des différents acteurs à maintenir un dialogue constant avec les communautés avoisinantes. L’épisode du blocage de 2024 a mis en lumière la nécessité d’un meilleur équilibre entre développement minier et préoccupations locales.

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La performance future de Balama pourrait aussi renforcer la place du Mozambique dans le paysage minier africain, notamment en tant que fournisseur clé de matières premières critiques. Avec la montée des enjeux autour de la transition énergétique, le graphite devient une ressource stratégique pour de nombreux pays, ce qui donne au Mozambique un rôle plus central dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.

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