L’objectif bien connu de 10 000 pas par jour, popularisé par les applications de fitness et ancré dans les esprits, trouve ses origines non pas dans des recherches médicales, mais dans une campagne marketing japonaise des années 1960. Cette référence, initialement conçue pour promouvoir un podomètre (ce que très peu de personnes savent, d’ailleurs), a largement dépassé son contexte d’origine.
Face à cela, la communauté scientifique internationale a travaillé à établir des recommandations basées sur des preuves solides. Une vaste analyse, incluant des dizaines d’études et plus de 160 000 participants, a permis d’éclairer cette question sous un nouveau jour.
Des bénéfices significatifs à partir de 7 000 pas
Les résultats de cette étude, publiés dans The Lancet, revue médicale de référence, montrent que 7 000 pas par jour suffisent à réduire considérablement les risques de mortalité prématurée. Ce niveau d’activité physique diminue de près de moitié les risques de décès précoce par rapport à une pratique limitée à 2 000 pas.
Les effets positifs sont également observés sur diverses pathologies :
- une réduction de 38 % du risque de démence,
- de 22 % pour la dépression,
- de 14 % pour le diabète.
Les chercheurs soulignent que les gains les plus significatifs sont observés jusqu’à ce seuil de 7 000 pas, au-delà duquel les améliorations tendent à se stabiliser.
Une approche plus réaliste de l’activité physique
Cette découverte invite à repenser les messages de santé publique en abandonnant la quête de perfection au profit d’objectifs plus accessibles. Pour ceux qui ont du mal à atteindre 7 000 pas, l’ajout progressif de 1 000 pas supplémentaires, soit environ 10 à 15 minutes de marche légère, peut déjà apporter des bénéfices substantiels. Cette approche pragmatique s’inscrit dans la lignée des recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé, qui préconise au minimum 150 minutes d’activité physique modérée à intense par semaine.



