Accord inédit entre le Niger et la FIFA: le football, un moteur de développement socio-économique

Le 26 juillet dernier à Rabat, le Niger a signé un accord historique avec la FIFA pour intégrer le football dans les écoles à travers le programme « Football for Schools ». Une initiative qui fait écho aux efforts béninois, où le football local est un moteur du développement socio-économique.

La cérémonie s’est tenue dans les locaux récemment inaugurés du bureau régional de la FIFA pour l’Afrique, en présence du président de la FIFA Gianni Infantino, des ministres nigériens de l’Éducation et des Sports, Dr Élisabeth Shérif et Sidi Mohamed Almahmoud, ainsi que des responsables de la Fédération nigérienne de football (FENIFOOT). Ce protocole engage les deux parties à mettre en place une architecture complète autour de quatre piliers : la formation des enseignants, l’introduction de contenus pédagogiques dans les programmes scolaires, l’organisation de tournois scolaires, et un système de suivi-évaluation rigoureux.

Ce partenariat, place le Niger parmi les deux premiers pays africains, avec la République Centrafricaine, à expérimenter cette initiative continentale portée par l’instance dirigeante du football mondial. L’objectif : faire du football un levier fort de cohésion et d’émancipation pour la jeunesse. Dès le mois de mars dernier, la FIFA avait fournit 720 ballons répartis entre 30 écoles primaires et structures de jeunesse dans la commune de Dosso.

À travers ces partenariats avec la FIFA, le Niger aspirent à ancrer durablement la pratique sportive dans le quotidien des élèves et à insuffler les valeurs de solidarité et de discipline propres au football. Pour le président de la FIFA, « l’exemple du Niger est appelé à inspirer d’autres pays africains ». Si l’initiative est encore récente, elle s’inscrit déjà dans une dynamique d’investissement multisectoriel à visée éducative, dans un contexte où la jeunesse nigérienne représente un enjeu central pour le futur du pays.

Le choix du football pour fédérer et développer la jeunesse

Le choix du Niger comme pays pilote du programme « Football for Schools » intervient dans un contexte régional où le football local est perçu comme un moteur d’engagement citoyen et de développement socio-économique. Bien que reposant sur des logiques différentes, le développement du football au Bénin illustre également cette dynamique régionale.

Depuis plusieurs années, le Bénin a engagé une profonde réforme de son écosystème footballistique. À travers la création de la Ligue Pro, la restructuration du calendrier sportif, l’introduction de la VAR en phase finale de championnat et la modernisation de certains stades, la Fédération béninoise de football a posé les jalons d’une professionnalisation progressive du secteur. Parallèlement, des centres de formation, comme ceux de N’dali ou Missérété, ont été lancés avec le soutien de la FIFA, associant formation scolaire et pratique sportive intensive.

À la différence du Niger, le Bénin n’a pas centré sa stratégie sur le milieu scolaire mais a misé sur un développement institutionnel par le renforcement des clubs, l’investissement dans les infrastructures et l’encadrement technique. Néanmoins, les deux approches convergent vers un même objectif : utiliser le football comme vecteur de cohésion sociale, de formation des jeunes et de rayonnement national.

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