Alimentation au Maghreb : lancement d'un projet à 500 millions $

L’Algérie franchit une nouvelle étape dans sa stratégie de souveraineté alimentaire, en s’attaquant à un défi de taille. Il s’agit de la réduction de sa dépendance aux importations de lait en poudre. C’est dans cette optique que le groupe qatari Baladna, acteur reconnu de l’agro-industrie au Moyen-Orient, vient de lancer la première phase d’un projet de grande envergure dans le pays.

Selon le média Algerie36, ce projet vise à mettre en place un système intégré, allant de la culture de fourrage à la transformation industrielle du lait. Plus de 500 millions de dollars seront mobilisés dans cette première phase, concrétisée par la signature de plusieurs contrats avec des partenaires algériens et étrangers.

Le choix de l’Algérie pour un tel investissement n’est pas anodin. Le pays affiche depuis plusieurs années une volonté claire de développer ses capacités agricoles, en particulier dans les secteurs sensibles comme celui du lait, un produit de grande consommation. L’État importe chaque année d’importantes quantités de lait en poudre pour couvrir les besoins du marché national, ce qui pèse lourdement sur sa balance commerciale.

En développant une chaîne de production locale, l’Algérie espère non seulement améliorer son autosuffisance, mais aussi créer de l’emploi, transférer du savoir-faire et moderniser ses infrastructures agricoles. Le partenariat avec Baladna ouvre la voie à une collaboration technique et technologique qui pourrait profiter durablement à l’ensemble de la filière laitière.

Au-delà des chiffres, ce projet s’inscrit dans une logique plus large de transformation économique. L’agro-industrie est considérée comme un levier stratégique pour diversifier les sources de revenus du pays, encore très dépendant des hydrocarbures. En attirant des investisseurs internationaux dans ce domaine, les autorités cherchent à construire une économie plus résiliente.

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