Depuis l’élection d’Abdelmadjid Tebboune à la présidence, l’Algérie traverse une période de restructuration économique majeure touchant plusieurs secteurs clés. Cette dynamique de réforme concerne particulièrement les hydrocarbures, pilier traditionnel de l’économie nationale, mais s’étend désormais à l’industrie automobile.
L’objectif gouvernemental est de créer un environnement attractif pour les investissements directs étrangers, notamment en provenance de Chine, en développant un écosystème industriel compétitif et transparent. Pour réussir cette transition, les autorités algériennes misent sur la création d’un environnement économique favorable, caractérisé par un secteur automobile dynamique, bien structuré et assaini.
Rupture avec les pratiques antérieures
Cette approche implique l’instauration d’une concurrence équitable et l’élimination des pratiques opaques qui ont longtemps caractérisé ce domaine d’activité. La volonté présidentielle s’articule autour de la construction d’une industrie mécanique nationale crédible, capable d’attirer les partenaires internationaux et de générer une valeur ajoutée substantielle.
Les autorités ont tiré les leçons des échecs passés, notamment ceux impliquant des personnalités aujourd’hui poursuivies par la justice pour leurs pratiques frauduleuses. Cette période sombre a vu proliférer des pseudo-industries qui bénéficiaient de privilèges considérables sans jamais développer une véritable chaîne de valeur locale.
L’administration a instauré un cadre rigoureux pour éviter la reproduction de ces dérives. Les décisions d’autorisation relatives à la production et à l’importation de véhicules relèvent désormais exclusivement du Conseil des ministres, garantissant ainsi un contrôle direct et éliminant les interférences bureaucratiques.
Vers une industrie automobile intégrée et souveraine
L’ambition algérienne s’articule autour de la création d’un écosystème industriel intégré, privilégiant l’intégration obligatoire des sous-traitants nationaux, même dans le cadre de partenariats internationaux, dans les différentes spécialités de la filière. Cette approche concerne :
- l’assemblage,
- l’électronique embarquée,
- la fabrication de pièces détachées.
L’objectif fixé consiste à faire contribuer cette filière automobile à hauteur d’au moins 12% du PIB national. Cette vision s’accompagne de mesures transversales, notamment l’adoption de projets de loi sur la lutte contre le blanchiment d’argent et la protection des données personnelles.



