Bill Gates : ce caprice qu'il a payé cher pour son petit plaisir

La passion de Bill Gates pour les voitures ne date pas d’hier. Mais l’histoire qui entoure son attachement à la Porsche 959 dépasse largement le simple plaisir de collectionneur. Pendant 13 années, le cofondateur de Microsoft a payé une amende quotidienne de 28 dollars pour conserver dans son garage une voiture qu’il n’avait pas le droit de conduire aux États-Unis. Un symbole de technologie automobile devenu icône interdite.

Une supercar en avance sur son temps

Présentée en 1983 comme un prototype destiné au Groupe B du championnat du monde des rallyes, la Porsche 959 est entrée dans l’histoire dès sa sortie. Équipée d’un moteur flat-six biturbo de 2,85 litres, elle développe une puissance impressionnante combinée à une transmission intégrale, des suspensions réglables électroniquement et une carrosserie innovante mêlant Kevlar et aluminium.

Capable d’atteindre plus de 320 km/h, la 959 était à sa sortie la voiture de série la plus rapide au monde. Mais cette performance avait un prix : celui d’enfreindre les strictes normes d’émission et de sécurité des autorités américaines, qui en interdisaient l’homologation.

Une importation bloquée, mais pas renoncée

En 1988, déjà propriétaire d’une Porsche 911 et d’une 930 Turbo, Bill Gates décide d’acquérir un exemplaire de la 959. À son arrivée au port de Seattle, la voiture est immédiatement immobilisée. Jugée non conforme, elle ne peut pas être immatriculée ni circuler sur la voie publique.

Plutôt que de renoncer à son rêve mécanique, Gates fait un choix inattendu : payer quotidiennement une amende de 28 dollars pour conserver légalement sa voiture sur le sol américain, bien qu’elle soit inutilisable. Pendant près d’une décennie et demie, ce coût devient le prix d’un attachement personnel assumé, voire d’un engagement militant en faveur de la modernisation des lois automobiles.

Une loi révisée pour les voitures d’exception

Cette histoire insolite a contribué indirectement à une évolution législative majeure aux États-Unis. En 1999, le gouvernement fédéral introduit le Show or Display Act, une loi autorisant l’importation de véhicules rares et historiques ne répondant pas aux normes de sécurité, à condition qu’ils ne soient conduits qu’occasionnellement.

Grâce à cette nouvelle réglementation, Bill Gates a enfin pu faire immatriculer sa Porsche 959, près de 13 ans après son achat. Son obstination a ainsi ouvert la voie à d’autres passionnés de voitures rares, enclins à préserver des trésors mécaniques sans compromettre la sécurité routière.

1 réflexion au sujet de « Bill Gates : ce caprice qu'il a payé cher pour son petit plaisir »

  1. Maintenant, il va encore se prendre des prunes mais pour excès de vitesse (110 dans l’état de Washington).

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