Un mouvement de boycott lancé par certaines communautés afro‑américaines cible dès le 1er août 2025 les salons de coiffure africains, notamment ceux spécialisés en tresses, à la suite d’une méconnaissance croissante entre consommateurs et commerçants d’origine africaine. Ce mouvement met en lumière une tension naissante dans les rapports commerciaux au sein de la diaspora.
Origines et motivations
Cette initiative provient en grande partie de femmes afro‑américaines, qui dénoncent des pratiques jugées problématiques dans certains salons de coiffure africains diplômés d’affaires, y compris des expériences jugées négatives vécues par des clientes. L’objectif affiché est de dénoncer ces pratiques et d’exiger davantage de responsabilité de la part des professionnels africains installés aux États-Unis.
Portée du mouvement
Le boycott, prévu pour le début du mois d’août, cible spécifiquement les salons gérés par des Africains vivant aux États‑Unis, et non les commerces afro‑américains. Il est alimenté par les réseaux sociaux et certains influenceurs dénonçant une absence de prise en compte des attentes des clientes afro‑américaines. Le mouvement diverge ainsi des boycotts classiques dirigés contre des commerces blancs ou institutions perçues comme racistes.
Mise en perspective historique
Les boycotts économiques ont une longue histoire dans les luttes afro‑américaines. Des actions emblématiques du XXᵉ siècle – comme le boycott des bus de Montgomery ou les sit‑ins à Savannah – visaient à contester la ségrégation et à renforcer l’autodétermination économique de la communauté noire. Ces précédents montraient comment la communauté pouvait mobiliser sa puissance d’achat pour obtenir des changements sociaux visibles.
Enjeux et débats
D’un côté, les initiatrices du boycott souhaitent sanctionner ce qu’elles considèrent comme des manquements à des standards de qualité ou de respect dans les salons de coiffure africains. De l’autre, des commerçants africains estimant pouvoir subir un impact économique injuste soulignent que le boycott peut fragiliser des petites entreprises appartenant à des personnes noires elles aussi.
En outre, cette situation évoque une question délicate : dans quelle mesure le boycott, outil historique de justice sociale, devient-il contre‑productif lorsqu’il s’adresse à des acteurs eux-mêmes marginalisés ?
Alternatives émergentes
Certains plaident pour des approches alternatives comme des campagnes de buycott ou d’investissement éthique auprès de commerces qui affichent explicitement des engagements partagés, ou vers un dialogue constructif entre clients et professionnels pour établir des standards de service. Une analyse publiée récemment s’interroge sur la manière dont TikTok a amplifié le clivage entre Afro-Américains et Africains autour de ce type de conflits commerciaux.
Le boycott prévu pour le 1er août 2025 symbolise une tentative d’exercer un pouvoir d’achat conscient, mais pose en même temps la question des effets collatéraux sur les dynamiques commerciales propres à la diaspora, sans garantir un consensus ni un impact clair au-delà du témoignage de mécontentement.

Une Maladie mentale qui s’aggrave. Carter Godwin Woodson dans son livre en parle, “The MisEducation Of The Negro”, traduit, la mauvaise éducation du noir. Qui ne sait pas choisir ses batailles. Ceux qui créent des système pour les maintenir dans la pauvreté sont ignorés et ils s’acharnent contre ceux qui ont le potentiel de les libérer s’ils s’unissaient.