Le 30 juin, alors qu’il couvrait la disparition d’une adolescente dans l’État du Maranhão, au nord-est du Brésil, un journaliste local a découvert le corps sans vie de la jeune fille lors de son intervention en direct. L’événement, relayé notamment par The Sun, a choqué les téléspectateurs et relancé le débat sur la sécurité autour des points d’eau fréquentés par les jeunes.
Un reportage sur le terrain qui vire au drame
Âgée de seulement 13 ans, Raïssa avait été vue pour la dernière fois le 29 juin, alors qu’elle se baignait avec des amis dans le fleuve Mearim, à proximité de la ville de Bacabal. Dès le lendemain, sa disparition a alerté les proches et les autorités locales.
Le journaliste Lenildo Frazaõ, envoyé sur place pour rendre compte de l’événement, entame son reportage au cœur de la rivière, afin d’illustrer la profondeur du cours d’eau. Micro à la main, il s’avance dans l’eau jusqu’à la poitrine pour montrer l’endroit où la jeune fille aurait été vue pour la dernière fois. C’est à ce moment que la situation prend une tournure inattendue : les pompiers, appelés en renfort par mesure de précaution, repèrent le corps de Raïssa non loin de là, immergé à l’endroit même où le journaliste se trouve.
Les résultats de l’autopsie écartent toute piste criminelle
L’intervention des secours permet rapidement de récupérer le corps, et une autopsie est ordonnée dans la foulée. Les examens médicaux pratiqués ne révèlent aucune trace de violence physique ni d’agression. Les médecins concluent à une noyade accidentelle, excluant toute autre cause de décès.
Le drame relance néanmoins les interrogations sur la sécurité des baignades en milieu naturel, surtout dans des zones fluviales non surveillées, fréquentées par les enfants pendant les périodes de forte chaleur. Dans plusieurs régions du Brésil, les rivières restent un lieu de détente populaire, mais aussi le théâtre régulier d’accidents mortels, souvent liés à un manque de signalisation ou de prévention.
Une séquence qui questionne la place des médias face aux drames
La découverte du corps en direct a été partagée sur les réseaux sociaux, suscitant un mélange de stupeur et d’interrogations sur le rôle des médias dans ce type de situation. Le journaliste, visiblement bouleversé, a mis un terme immédiat à son reportage, laissant les autorités prendre le relais.
Cet épisode met en lumière une double réalité : d’une part, le rôle crucial de l’information locale dans le traitement d’événements dramatiques, d’autre part les limites éthiques et psychologiques du journalisme en immersion lorsqu’il touche à l’intime.
À Bacabal comme ailleurs, cette tragédie rappelle l’importance de mesures de prévention adaptées pour éviter que d’autres drames de ce type ne surviennent, surtout durant les vacances scolaires.
