Dette envers le FMI : ces cinq pays africains qui se démarquent en juillet 2025

Nombre d’économies africaines font face à une hausse préoccupante de leur endettement, accentuée par les tensions économiques mondiales. Pourtant, certains États du continent adoptent une approche différente. Cinq pays africains figurent actuellement parmi ceux ayant les créances les plus faibles vis-à-vis du Fonds monétaire international (FMI), selon les données arrêtées au 21 juillet 2025. Cette situation illustre des choix budgétaires prudents et une volonté de préserver leur autonomie financière.

Limiter la dette : un choix stratégique

L’accès aux financements du FMI offre souvent une bouffée d’oxygène en période de crise. Mais un endettement réduit ou nul auprès de cette institution internationale présente des bénéfices durables, notamment en matière d’indépendance budgétaire et de renforcement de la crédibilité économique.

Les pays qui réussissent à contenir leur recours au FMI conservent une plus grande liberté dans la conduite de leurs politiques économiques, tout en rassurant investisseurs et partenaires. Ce positionnement stratégique les distingue dans un paysage africain souvent marqué par des déficits persistants et des besoins d’ajustements structurels.

Eswatini et Lesotho en tête

Avec un encours limité à 9,8 millions de dollars, Eswatini occupe la première place parmi les pays africains les moins endettés auprès du FMI. Cette performance reflète une gestion budgétaire disciplinée, malgré des ressources économiques limitées.

Lesotho suit de près avec une dette de 11,6 millions de dollars. Ce petit État d’Afrique australe, enclavé dans l’Afrique du Sud, parvient à maintenir une exposition modérée vis-à-vis des créanciers multilatéraux, en dépit de sa forte dépendance économique à son voisin.

Les Comores, un exemple insulaire

En troisième position, les Comores présentent une dette de 23,4 millions de dollars envers le FMI. Malgré leur vulnérabilité géographique et structurelle, les autorités comoriennes ont choisi de limiter leur endettement externe, misant sur la stabilité macroéconomique et des engagements financiers mesurés.

Sao Tomé-et-Principe et Djibouti ferment la marche

Sao Tomé-et-Principe, avec un encours de 27 millions de dollars, continue à réduire sa dépendance à l’aide multilatérale. Cette tendance s’inscrit dans un effort plus large de maîtrise des dépenses publiques et de consolidation des finances nationales.

Djibouti, enfin, affiche une dette de 31,8 millions de dollars. Bien que ce pays stratégique de la Corne de l’Afrique investisse massivement dans ses infrastructures, notamment portuaires, il maintient une exposition modérée vis-à-vis du FMI, reflet d’un équilibre recherché entre développement et prudence financière.

Une trajectoire saluée par les partenaires

Cette faible dette auprès du FMI n’implique pas nécessairement une absence de vulnérabilités économiques, mais elle témoigne d’une volonté de maîtriser les engagements financiers internationaux. Ce positionnement peut renforcer la capacité de ces pays à attirer des financements privés ou bilatéraux à des conditions plus favorables.

Dans un climat de plus en plus tendu sur les marchés de la dette souveraine, la discipline budgétaire et la limitation du recours aux institutions comme le FMI apparaissent comme des signaux de stabilité. Pour les investisseurs, les agences de notation et les partenaires techniques, ces indicateurs sont autant de gages de confiance.

Top 5 des pays africains ayant la dette la plus faible auprès du FMI en juillet 2025

  1. Eswatini : 9 812 500 dollars
  2. Lesotho : 11 660 000 dollars
  3. Comores : 23 447 940 dollars
  4. Sao Tomé-et-Principe : 27 094 580 dollars
  5. Djibouti : 31 800 000 dollars

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