Les dernières données publiées mardi 15 juillet par l’Organisation mondiale de la santé et l’Unicef tendent à démontrer un net recul de la vaccination chez les enfants des principaux pays développés, selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Des chiffres qui laissent craindre le pire.
En effet, la diminution drastique du nombre d’enfants vaccinés, que ce soit en Asie ou en Europe signifie le retour au premier plan de maladies potentiellement graves pour les plus jeunes, comme la coqueluche ou la rougeole. À titre d’exemple, ce sont 300 000 cas de coqueluche qui ont été recensés en 2024, soit trois plus qu’en 2023. Dans le même temps, plus de 125 000 personnes ont contracté la rougeole, ce qui constitue le pic le plus élevé observé depuis un quart de siècle dans la région.
Une complaisance générationnelle dangereuse
L’explication est on ne peut plus simple. En effet, dans plus de 50% des cas, le nombre de cas s’explique par un taux de vaccination tout simplement insuffisant. Et ces données pourraient bientôt concerner d’autres maladies, comme les oreillons, la rubéole, la diphtérie ou encore le tétanos.
Mais, dès lors, comment expliquer une couverture vaccinale aussi faible ? Pour certains médecins et experts, notamment de l’UNICEF, la complaisance parentale face aux risques sanitaires et le principal facteur pouvant expliquer ce recul. Les parents, souvent protégés, n’ont jamais connu les ravages causés par ces maladies.
Résultat, ils n’ont pas vraiment conscience des dangers qu’ils font porter à leurs enfants. Les fausses informations qui circulent sur les réseaux sociaux sont l’un des autres facteurs pouvant justifier du recul de la couverture vaccinale. Résultat, de plus en plus d’enfants tombent malade.
Des progrès encourageants sur certains fronts
Paradoxalement, cette tendance négative ne concerne pas l’ensemble du spectre vaccinal. Les cinq dernières années ont vu une amélioration notable de la couverture contre le papillomavirus humain, le rotavirus, la pneumonie et la méningite chez les enfants et adolescents européens. Un travail d’information a été réalisé en ce sens. Travail qu’il faudrait à nouveau mener sur les maladies évoquées ci-dessus.



