Dans un contexte économique mondial marqué par les incertitudes, la trajectoire d’Abdul Samad Rabiu suscite l’attention. L’industriel nigérian voit sa fortune atteindre 6 milliards de dollars, selon les données récemment publiées par Forbes. Une progression significative, portée par la solidité de ses investissements dans deux secteurs clés du continent : le ciment et l’agroalimentaire.
À la tête du groupe BUA, l’un des conglomérats industriels les plus dynamiques d’Afrique, Rabiu s’impose comme un acteur central de l’économie nigériane. En 2025, il a ajouté près de 900 millions de dollars à sa fortune personnelle. Cette performance s’explique par la croissance soutenue des entreprises qu’il contrôle largement. Il détient près de 98 % de BUA Cement, une entreprise cotée en bourse, ainsi que plus de 92 % de BUA Foods, spécialisée dans la production alimentaire.
Ce qui distingue Rabiu d’autres figures de la haute finance africaine, c’est sa capacité à s’ancrer dans des secteurs essentiels, tout en capitalisant sur les besoins internes du continent. Le ciment et l’alimentation sont deux domaines où la demande reste forte malgré les turbulences économiques. En investissant massivement dans la production locale, il a consolidé ses parts de marché tout en contribuant à réduire la dépendance du Nigeria vis-à-vis des importations.
L’évolution de sa fortune n’est pas simplement une question de chiffres. Elle reflète une stratégie d’expansion maîtrisée, où la diversification et la solidité des actifs jouent un rôle central. Contrairement à d’autres fortunes liées à des secteurs plus volatils, Rabiu s’inscrit dans une logique de long terme, basée sur des besoins fondamentaux.
Cette montée en puissance souligne également les transformations en cours dans le paysage économique africain. Des groupes industriels locaux, portés par des entrepreneurs comme Rabiu, occupent désormais une place importante dans les économies nationales, parfois davantage que les entreprises étrangères.


